13 juin 2011
Courez vite voir Senna... le documentaire!
A l'heure où j'entame la rédaction de ce billet, je suis encore toute remuée par le film que je viens de voir: les sensations fortes sont au rendez-vous avec "Senna", d'Asif Kapadia. Un documentaire qui raconte le destin exceptionnel de la star brésilienne mais qui ne s'adresse pas qu'aux fans de Formule 1! La preuve: il m'a émue aux larmes...
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Synopsis: Le destin exceptionnel d’Ayrton Senna, ses réalisations sur et en dehors de la piste, sa quête de perfection et son statut mythique constituent le sujet de ce documentaire. Le film relate ses années légendaires de pilote de F1, de la saison 1984 à sa mort dix ans plus tard. Plus qu’un documentaire destiné aux fans de courses automobiles, "Senna" s’affranchit des conventions du genre pour privilégier une approche cinématographique. Le film recourt abondamment à des images pour la plupart inédites, extraites des archives de la Formule 1 (source: allocine.fr)
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Tout d'abord, voici la bande-annonce:
Mon avis: ce documentaire n'a pas volé ses 2 nominations au Festival du Film de Sundance 2011 (Grand Prix du Jury et prix Spécial du Jury)! Surtout ne passez pas à côté en pensant qu'il ne s'adresse qu'aux fans de Formule 1 car il m'a profondément touchée alors que je n'aime pas ce sport... C'est un film sur un grand champion, jeune et beau ce qui ne gâche rien, mais en même temps sur un homme simple qui exerçait avec génie un métier dangereux.
Il est évidemment question dans ce documentaire de la rivalité entre Ayrton Senna et Alain Prost, j'ai d'ailleurs été très étonnée devant le franc-parler qui semblait régner à l'époque! Aujourd'hui tout est devenu bien plus aseptisé et aucun pilote ne se permettrait plus de dire qu'il a envie de mettre son poing dans la figure d'un adversaire... On retrouve une ambiance proche de l'amateurisme qui fait sourire à de nombreuses reprises.
Tous les aspects de la vie d'Ayrton Senna sont abordés grâce à un montage soigné et des images d'archives souvent inédites: sa vie professionnelle mais aussi privée et spirituelle, l'aspect politique prégnant au sein des écuries... J'ai beaucoup apprécié le fait que les témoignages des proches du champion, les commentaires sportifs etc (tous d'époque) n'apparaissent qu'en voix-off, au lieu de montrer les personnes parler rétrospectivement comme c'est souvent le cas dans les documentaires.
On assiste à des scènes très fortes comme lorsque Senna, tétanisé par des crampes aux épaules et au cou, va au-delà de la douleur pour remporter le Grand Prix du Brésil en 1991. Et puis on revit bien sûr le Grand Prix maudit de San Marin, à Imola: d'abord l'accident du Brésilien Barrichello durant les essais, puis la mort de l'Autrichien Ratzenberger pendant les qualifications et enfin celle de l'idole pendant la course, à 34 ans. C'était le 1er mai 1994, et je pense que tout le monde se souvient de ce qu'il faisait à ce moment-là... (oui, même moi!).
Depuis, il n'y a pas eu un mort sur les circuits. Mais ce que je retiens surtout du film, c'est que ce jour-là Senna ne le sentait pas, le compétiteur-né n'avait pas envie de piloter. Et après tous ces accidents qui ne lui disaient rien qui vaille, il a tout de même pris le départ... Pour la dernière fois.
Info en + pour les Bristoliens: la projection de ce soir lundi à 18h au Watershed sera suivie d'une séance de questions-réponses avec le réalisateur du film. Toutes les infos ici.
Posté par mydiscoveries à 05:00 - Culture – Ciné - Commentaires [4] - Rétroliens [0] - Permalien [#]Tags : Alain Prost, Asif Kapadia, Ayrton Senna, documentaire, Formule 1, Grand Prix de San Marin, Imola, Ratzenberger, Sundance 2011
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