Pochette de For Sale des Beatles
“Beatles à vendre” sortira dans ce contexte :
1964, nous sommes en pleine période de “Beatlemania”. Les tournées sur le globe sont harassantes mais très joyeuses. La sortie du film « Hard day’s night » est un succès et il y a en plus une politique de sortir 2 albums par ans…
Voici pourquoi sur ce disque enregistré en 7 jours morcelés, il y a presque autant de reprises que de titres originaux….
Mais dans les 2 cas. Quels Titres !
Puisque les reprises sont de véritables hommage au rock/ country de ce qui se faisait aux US.
Covers maîtrises depuis longtemps puisque pratiqués au tout début du groupe dans la caverne de Liverpool, mais aussi, par la suite, joués et rejoués sur les scènes du monde entier.
“For Sale” est construit avec les nouvelles techniques d’enregistrement studio (le 4 pistes vient à peine de sortir). Les Fab Four vont pouvoir peaufiner leur son et s’essayer à faire de nouveaux effets.
L’ écriture du tandem Lennon/McCartney se renforce et commence à se mettre bien en route pour leur future (R)évolution artistique (Help! et Rubber soul sortiront l’année suivante) et on est loin des “She loves you YEAH YEAH YEAH”.
C’est aussi la période où Lennon découvre Dylan avec des textes plus intimes.
La photo de la pochette avec ces 4 portraits est pas mal non plus.
Séances de pose figée sur Hyde Park avec de belles couleurs automnales, des vêtements sombres, des visages fatigués… sur ces 2 mots détachés A VENDRE.
Tracklist
1. No Reply
2. I’m A Loser
3. Baby’s In Black
4. Rock and Roll Music
5. I’ll Follow The Sun
6. Mr. Moonlight
7. Medley: Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey
8. Eight Days A Week
9. Words Of Love
10. Honey Don’t
11. Every Little Thing
12. I Don’t Want To Spoil The Party
13. What You’re Doing
14. Everybody’s Trying To Be My Baby
La raison ou les raisons pour laquelle je prend plaisir à réécouter cet album :
Nous sommes loin ici bien sûr des grands albums du groupe. Mais encore une fois pour ma part, j’adore celui-ci qui passe souvent inaperçu.
J’étais un très petit garçon, collé au baffle de la stéréo de mes parents découvrant la musique grâce à ce disque.
Je l’ai donc toujours porté en moi.
Figé ou me dandinant de joie avec cette voix de Lennon qui débutait sur “No Reply” suivit de “I’m a looser”. Je décelais une sorte de nouveau conte pour enfant “This happened once before / When I came to your door,…”.
Un album aux mélodies imparables. Mais çà, c’est leur marque de fabrique (on parles des Beatles ici).
Des harmonies lumineuses, des ballades, du rentre dedans,…presque tout y passe.
Pour moi cet album homogène et créé à la va vite est une véritable richesse musicale que l’un des plus grand groupe de rock de cette époque faisait découvrir aux terriens.
Un titre : “Rock and Roll Music” de sieur Chuck Berry chanté par Lennon avec plus de rage et de vitalité que l’originale.
et pendant ce temps là en 1964 au pays des fans de Johnny on écoutait :
Les français commençaient à choisir leur camps :
Ceux qui veulent comprendre les superbes proses de certains rockeurs nationaux et voulant s’intégrer dans une “rock attitude” se tournaient donc vers cette variété rock franchouillarde de l’époque. Je parles ici de celle qui a détruit le rock français en général. On en subit encore les dégâts…
Ceux qui découvraient qu’un mouvement commençait à émerger dans la langue de Shakespeare. Ces derniers, seront piqué par cela et le resteront probablement car beaucoup de découvertes commencent à apparaître à l’horizon…
Il y avait aussi ceux du juste milieux, ceux qui ont pris peur, ceux qui ignorais ou n’aimais pas la musique… Il faut de tout pour faire un monde de toute façon et l’on n’y changera rien. Et cela devant n’importe quelle (R)évolution.
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