Le Livre de poche, 510 pages
Que dire de ce livre ? Tout d'abord, j'y ai noté une pauvreté stylistique surprenante mêlée à de la vulgarité gratuite que je juge inutile au regard du récit. L'auteur brosse le portrait d'une Amérique rurale contemporaine, engluée dans l'alcool, la drogue et le vol..., en accentuant le misérabilisme ; il s'agit en fait de clichés désuets. On est évidemment loin du rêve américain. Mais tout de même !
Ensuite, je n'ai pas apprécié la structure des chapitres, fondée sur un mode qui entremêle le présent (raconté par la victime Libby) et le passé (raconté par les différents personnages du roman) retraçant la chronologie des événements qui ont émaillé la dernière journée précédant le massacre. Une telle ossature, habile au demeurant, ne permettait pas de suivre attentivement la lecture. Certains chapitres manquent beaucoup de consistance. A cela s'ajoutent de nombreuses longueurs.
L'auteur s'applique tant bien que mal aux détails et aux descriptions, s'évertue à installer une ambiance mais le récit perd en intensité et en crédibilité au fil des chapitres. Il n'y a aucun rebondissement et le rythme fait cruellement défaut. Quant au dénouement, il est totalement bâclé.
Pour ma part, je m'attendais à un bon roman noir ; je me suis retrouvé en réalité avec un livre très médiocre, sans aucune action. Il est certain qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable. Ce n'est vraiment pas un livre incontournable.