Tout comme pour Grandville (que je conseille) de Bryan Talbot, j'ai eu un gros coup de coeur pour la couverture de Un amour de Marmelade de Olivier Supiot.
Résumé : Lutétia est une mégalopole monstrueuse où vit le professeur Louys Cazaviel. Suite a une agression dans son laboratoire, sa vie bascule : sa femme est enlevée et il est accusé de son propre assassinat, alors qu'il est visiblement toujours en vie ! De plus, son corps a subi une mutation qui l'a transformé en une gélatine verdâtre, matière déformable à souhait issue de ses investigations scientifiques : le mélakron. Après une période difficile, le professeur Cazaviel essaye de dompter cette nouvelle enveloppe… Il va réapprendre à vivre et surtout il va devenir Mr Marmelade ! Marmelade croisera sur son chemin un journaliste mythomane, une femme passe-muraille , une « gueule cassée », un policier intègre... autant de clefs pour retrouver sa femme, sa dignité et enfin la vérité !
Bande dessinée one-shot divisé en 5 chapitres, Un amour de Marmelade joue avec la quête de la vérité et la destruction. Marmelade évolue dans Lutétia, ville nouvelle aux airs steampunk et un endroit où les vestiges de ce qu'était Paris se dressent. Une ville détruite par une guerre un peu trop rapidement évoquée à mon goût. Cependant dès les premières pages, le ton est donné avec la course poursuite entre les policiers et Marmelade qui devient davantage sympathique au fil des pages. Lors de la rencontre avec Blanche (la femme passe-muraille), il se montre plutôt déplaisant - mais il en faut plus pour la décourager.
Chaque chapitre permet d'en apprendre davantage sur son passé mais sur aussi celui des autres personnages ainsi que leurs intentions. Pourquoi le journaliste invente des faits au lieu de dire la vérité, pourquoi le policier souhaite désespérément mettre la main sur le professeur ou encore la raison poussant Blanche à suivre la "créature". Quant à la recherche de Mathilde, la femme de Louys Cazaviel, et la preuve de son innocence, elles ne seront pas sans problème. Par contre, un des rebondissements m'a semblé un peu trop tiré par les cheveux.
Graphiquement, le style est loin de ce dont j'ai l'habitude mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier. Je dirais qu'il apporte un aspect enfantin à des parties qui peuvent être particulièrement cruelles.
En somme, une bande dessinée pour passer un moment agréable de lecture et qui porte bien vraiment bien son nom.