Magazine Beaux Arts

« Paroles de Lecteurs » (16/21)"Le Tennessee club" : solitudes conjuguées

Publié le 13 juin 2011 par Sheumas

   A l’issue de l’aventure burlesque du Loft, certains de mes acteurs ont réclamé des histoires plus « tragiques », ce qui a ouvert un « cycle » de trois pièces marquées par le genre du drame, de la tragédie, puis à nouveau du drame. Le Tennessee Club est inspiré de l’univers de Tennessee Williams (« Soudain l’été dernier », « un Tramway nommé Désir », « la Chatte sur un toit brûlant ») : il résonne de différents échos à la route américaine et entraîne hommes et femmes dans un affrontement dévastateur qui les isole dans leurs rêves idéalistes, leurs passions destructrices (l’alcool, l’argent, le jeu, l’errance).

   La référence à un absolu mythique (famille unie, grand amour, propriété prospère) accentue le sentiment dramatique d’un gâchis et d’un désastre sentimental. C’est ce qu’incarne le personnage principal de la pièce, Thelma qui a quitté la plantation de Louisiane pour partager sa fortune avec Tom Desire dans l’aventure du « Tennessee club », établissement qui végète au bord de la highway, dans un lieu désespéré, Bagdad Café. (Au passage, commence officiellement avec cette pièce, la collaboration avec le Moulin à sons de Loudéac et les clins d’œil aux musiques de films sont symptomatiques d’une volonté de mêler sur la scène musiciens et comédiens)

   Dans le Tennessee Club, c’est Thelma qui pousse le cri de désespoir autour duquel tout se cristallise... Ils sont nombreux ceux de sa famille qui souffrent autour d’elle, et qui ont eu la drôle d’idée de vouloir la rejoindre pour « régler des comptes » : la mère, les tantes dont la santé mentale vacille, les petites sœurs qui rêvent de fuguer, le père de suivre une entraineuse.

« On a tous en nous quelque chose de Tennessee ».


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sheumas 243 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte