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Il faudrait que l’eau coule à nouveau dans les puits de l’espérance
Il faudrait que nous apprenions la légèreté de vivre
Sans autre souci que de vivre
C'est-à-dire
Respirer
Aimer
Se réjouir de l’intense beauté de la petite planète qui nous prête vie
*
J’ai jeté l’ancre sur la page inconnue
Flirté avec le temps qui voulait compter ses heures
Tourné le dos aux vagues désespérantes et ennuyeuses
Vaines tentatives de leur part d’effacer les beaux souvenirs
.
J’ai tissé de mes doigts
Un diadème de mots
Cueilli quelques fleurs d’amour
Graines venues
Les ai semées au grand vent fripon
Pour qu’elles gangrènent l’univers
*
Assis les jambes pendantes
Sur le mur de pierre sèche
J’ai vu l’aurore se prélasser dans l’herbe verte
Sa peau frémissante était toute parsemée
De ces bulles de petit matin
Comme myriades d’étoiles
Posées au ciel de sa beauté
.
L’air se faisait si léger
Et mon souffle si court
.
La belle ne se doutait en rien de ma présence
Elle chantonnait quelques ritournelles de paix
.
Manosque, 11 mai 2011
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