Benchmarker c’est la santé - seconde partie

Publié le 12 février 2008 par Stephane Zibi

Dans la continuité de la note précédente résumant les échanges de la convention nationale du Medef Benchmarker c’est la santé et après avoir fait un peu un état des lieux nous allons parcourir les principales raisons de la nouvelle implication générale à avoir au sein de l’entreprise.

Pour confirmer l’importance et les mutations réelles de la période quoique de plus normal qu’après l’ère primaire, secondaire et tertiaire que de déclarer l’existence d’une nouvelle : le quaternaire.

Basé sur le développement durable, le quaternaire est la synthèse des secteurs secondaire et tertiaire où le produit et le service se mélangent. Pour illustrer cela JB Decault du groupe JC Decault qui après avoir présenté la politique du groupe en matière de développement durable et d’environnement évoqua le Velib’ (donnant au passage quelques chiffres 13 millions d’utilisations avec 20 minutes de trajets moyens).
Le Velib’ est la meilleure illustration de cette nouvelle ère économique. Un service autour un produit industriel le tout au service d’une cause noble la diminution des émissions de gaz dans les agglomérations.Ainsi pour reconquérir des marchés existants il faudra probablement de nouvelles coordinations entre les acteurs industriels pour répondre aux besoins.Gilles Pellisson le Directeur Général du groupe Accor donna pour le secteur du tourisme les nouvelles orientations du groupe.
La grande tendance la planète se rétrécit car on voyage plus facilement et/ou moins cher (compagnies low-cost, tgv) et avons accès immédiatement à l’information grâce à Internet.
Cela entraine de nouveaux modes de consommation : le client zappeur, inter générationnel, connecté et/ou aimant le cocooning.
Ainsi avec ce constat il faut proposer non plus une gamme d’hôtels correspondant à une offre mais plein de mini offres à l’intérieur d’une même gamme d’hôtels afin de couvrir les demandes de plus en plus précises de la part des consommateurs.
Pour conclure ce plateau une présentation du tourisme spatial (version Eads Astrium) a été projetée.
Mais est ce que le développement durable n’est pas seulement que de la comm’ ?Le débat suivant avec entre autre un consultant spécialisé conseillant les entreprises depuis plus de 11 ans et le président d’Armor Lux ont donné les éléments pour démontrer que le développement durable était aujourd’hui un facteur de croissance.
En basant ainsi sa stratégie sur les matières mais aussi au niveau social en intéressant ses employés et en étant labélisé (Max Havelard) des PME peuvent aujourd’hui s’internationaliser et se développer de façon exponentielle.

Ces nouvelles entreprises ou type d’entreprises sont donc dans l’action et non dans la communication pour convertir la stratégie souhaitée.

La diversité

Le volet social est mis souvent au second plan par rapport aux questions environnementales. Mais sans ce volet une entreprise ne remplirait pas sa mission et ne se développerait pas de la même façon sans cette diversité.Les premiers concernés car arrivant sur le marché du travail : les jeunes.

Ils attendent une bonne qualité de vie au sein de leur entreprise, ayant payé le prix de la récession ils attendent beaucoup afin de s’installer sur la durée.
Ainsi ils veulent du respect (considération, accueil, justice), une réelle autorité liée aux compétences, aller vite mais aussi de la douceur entre la sortie des études et leur intégration sur le marché du travail (pot, baby foot, fêtes) et du donnant donnant avec une partie variable sur leur salaire.
Pour conclure sur ce thème on constate que pour un jeune le seul moyen d’apprendre est d’avancer et d’évoluer dans une entreprise.

La diversité, que Soumia Malinbaum évoque mieux que moi sur son blog, n’est pas seulement liée au jeunes (en difficulté ou non) aux parcours atypiques mais aussi aux séniors. Ces candidats laissés pour compte vont devenir incontournables en généralisant le principe de la seconde vie professionnelle et comblé probablement certains postes que les jeunes auraient du mal à intégrer.

Ainsi au milieu de tous ces employésde nouvelles méthodes managériales vont obligatoirement être mises en place afin de responsabiliser un maximum de personnes.
Parmi celles-ci : donner un ordinateur avec internet, former pour apprendre à réagir face aux difficultés, accompagner et prendre des risques et aider à faire en sorte que les employés n’en prennent pas trop seront des règles qui je l’espère pourront se généraliser.

On a évoqué plus haut que les salariés ont besoin d’air, le président de Prizee , un site de jeux sur Internet, évoque comme règle de base le plaisir au travail. Deux aspects prédominent : le confort (baby foot, nourritures et boissons gratuites) et le vendredi matin réservé à la liberté à savoir que les employés sont libres de réaliser un projet personnel (livres, jeux de rôles, bd, recettes, partenariats restaurants déjà réalisés). Ce type de mesures entraine une fidélité, une créativité et l’attraction des élites. Tout ceci avant le futur déménagement et les nouvelles surprises à prévoir pour les employés (crèche, salle de sport, piscine…).

L’autre tendance est la disparition du supérieur hiérarchique. Selon le projet l’un ou l’autre prend le leadership. Pour cela certaines règles comme la transparence absolue sur le salaire sont appliquées et entraine une créativité accrue et surtout un turn over nul.

Cela entraine une certaine émulation interne que l’on appelle coopétition à savoir celui qui sait le mieux s’entourer pour travailler en réseau en partageant les informations pour gagner ensemble. On évoque ainsi la nouvelle intelligence économique où l’état d’esprit + les méthodes + les outils pour y arriver permettent d’abandonner les certitudes et développer les offres d’innovation.Cette nouvelle gouvernance (comply or explain) permet d’obtenir ainsi un rééquilibrage des pouvoirs non exécutifs.Ce fut les dernières idées évoquées lors des débats.

Laurence Parisot dans son discours de clôture (sans animation 3D cette fois ci) résuma parfaitement ce que le benchmark est.

Benchmarker c’est comparer analyser mesurer étalonner. C’est évaluer pour s’améliorer, et c’est dynamique d’être ainsi à l’écoute des autres. C’est en ayant ce type d’attitude en regardant son reflet de façon objective et de finir ainsi avec les préjugés que des réponses évidentes seront données.Laurence Parisot reprenant un bout une chanson « Le travail c’est la santé,
Benchmarker c’est la conserver ».
Une mesure demandant d’accroître l’intéressement aux salariés finit l’allocution de la présidente du MEDEF.
 

Après ces plus de 3h30 de show, un buffet dans les salons du Parlement Européen et a permis d’échanger et de continuer les discussions. J’espère que l’ère de la réflexion est ainsi bien lancée. Que tous les projets lancés sur internet ou ailleurs feront l’objet d’études, de phases de cadrage, de spécifications détaillées, de comparatif permettant ainsi d’ouvrir les fenêtres et de regarder un peu plus loin et nous indiquer ainsi si nous sommes sur la bonne route.

Nous allons surveiller le carnet de commandes !

Un dernier détail à ne pas rater le Lipdub du Medef…

MEDEF : Le Lipdub
envoyé par MEDEFtv