Ressortantde ses tiroirs un vieux succès qui aurait probablement mieux fait d’y rester (le texte ne compte pas parmi les grandes œuvres de Guitry , et malgré l’esprit et les bons mots, l’intrigue s’avère des plus bancales…), Jean-Laurent Cochet livre une mise en scène paresseuse, sans éclat, vieillotte et plan plan,façon « Au Théâtre Ce soir », a destination d’un publicà la retraite venu applaudir le « Maître » et qui repart déçu, faute d’avoir pu l’entendre passé le troisième rang, malgré le recours aux fameux appareils sponsorisés par Robert Hossein… Cochet semble en effet avoir oublié la première politesse qu’un comédien se doit d’avoir vis à vis de son public qui consiste à se faire entendre…
Que vous dire d’autre ?
D’abord que dans cette distribution, plus d'un a dépassé d’au moins vingt ans l’âge du rôle qu’il s'est vu confié, c’est regrettable.Ensuite que la production a visiblement trouvé la solution pour financer la présence de onze comédiens sur la scène du petit théâtre de la Pépinière : embaucher en grande partie, probablement à tarif préférentiel, les élèves du cours d’Art Dramatique de Cochet ! C’est sympathique, me direz-vous, mais cela pose tout de même un problème de taille; ils n’ont à l’évidence pas tous achevé leur formation, et cela se voitun peu trop, notamment en ce qui concerne Sam Richez (mais si, vous savez, celui qui, muet, poussait les gens dans un couloir sans fin dans feu l'épouvantable "Y'a que la vérité qui compte" de Bataille et Fontaine sur TF1 !) pour ne citer que lui.
Quant à Jean-Pierre Castaldi, il est à l'image du spectacle. Ni bon ni mauvais, sans réel entrain, attendant un peu que cela se passe...
Rien d’indispensable donc dans l'ultime production de la saison de la Pépinière...
Vivement la rentrée !
Photo : Chantal Depagne Palazon