Magazine Politique
Depuis 1968, la Ville de Grenoble s'est toujours voulue "olympique" c'est à dire abonnée aux premières places en sport. Ce fut longtemps le cas en ski, hockey, rugby, volley, voire même football ces dernières années. Mais, d'un coup, tout semble voué aux échecs et aux divisions obscures à l'exception du rugby.
Le semaine à venir pourrait être celle du dépôt de bilan du GF 38.
Un club de football qui dans ce cas serait relégué dans les zones les plus obscures des divisions de quatrième catégorie au moment même où il bénéficie d'un stade de ... 25 000 places flambant neuf.
Si cette perspective se confirme, des comptes sérieux devront être rendus.
Quand des villes internationales comptent sur de grandes compétitions pour renforcer leur notoriété et leur image de marque à l'exemple de San Francisco qui va redevenir la capitale de la voile lors de la Coupe de l'Amérique, qu'annonce ou que révèle un tel déclassement sportif ?
D'abord aux contribuables qui ont été appelés à financer un stade de 25 000 places pour un club qui demain jouerait devant ... 1 000 spectateurs au mieux.
Des comptes ensuite doivent être rendus aux passionnés de ce sport : pour une telle issue à quoi à correspondu la valse des "prétendants" des derniers mois ? Combien d'entre eux étaient sérieux ? S'ils ne l'étaient pas avant d'abandonner en triste plaine, comment expliquer qu'ils n'aient pas été démasqués avant ? Qui a eu intérêt à organiser un tel suspens voué à l'échec ? Dans les villes voisines dont Lyon, certains des noms parlent à un passé qui fait beaucoup commenter. Pourquoi ces commentaires qui ne sont pas tous fantaisistes ou de mauvaise intention n'ont-ils pas pu franchir les 150 km entre les deux villes ?
Des comptes enfin seraient à rendre à tous les citoyens sur une cascade d'échecs dans l'agglo au niveau du sport de haut niveau qui est maintenant quasi-systématiquement déclassé à l'exception heureusement du rugby. Pourquoi le monde de l'entreprise locale ne s'engage-t-il pas ? A quoi tient cette situation ?
Il est nécessaire que cette crise sans précédent donne lieu à des explications précises, détaillées et que des responsabilités soient tirées.