Metteur à part : employé chargé de préparer les commandes d'ouvrages, de la réception des colis, du tri des articles, de leur mise en rayon, des retours de marchandise...
Cette qualification est spécifique à l’Édition, on parle ailleurs de magasinier.
Ce métier n'existe pas à proprement parler dans les petits établissements où la polyvalence est de rigueur. Il tend à disparaître dans les grosses structures où le taux d'erreurs non reconnues lors de la réception (marchandise mal servie, erreur de quantité ou problème de qualité) semble moins coûteux que la charge salariale.
Par extension, le local où est relégué le réceptionnaire (terme plus général et non spécifique aux métiers de l'Édition) s'appelle la mise à part. Cette réserve est souvent une cave ou un sous-sol, parfois un entrepôt, quelquefois un réduit.
"Travailler en mise à part n'aide pas à se sentir valorisé."
Et "mettre à part" ? Qu'est-ce que ça signifie ?
Logisticien du Livre ? Soutier de l’Édition ? Manut' ?
En musardant sur le Net, j'ai fini par trouver un petit historique qui me semble convaincant.
Je l'adresse aux employeurs et à ceux qui rédigent des conventions collectives sans pouvoir expliquer ce que recouvre un nom, aux sans-grades de l'Édition et de la librairie, à celles et ceux qui s'interrogent sur la signification du terme.
D'après le Dictionnaire François de César-Pierre Richelet édité en 1680 il faut y voir une pure faute d'impression, il faudrait dire "metteur à port". (page 58)
Un metteur à port est un ouvrier sur les quais qui décharge les provisions des bateaux pour les mettre sur le port.
Et l'on y voit beaucoup plus clair.
On pourrait étendre nos recherches avec le "boute-à-port" et les fonctions de débacleur (de Gallica en Google-Livres, de bibliothèque en librairie).
Et de mot en mot, on se perdrait en dictionnaires et on rêverait de nouveaux horizons...
- Monsieur -