Etudiants : solidarité accrue de la part de l’Assurance Maladie ?

Publié le 12 juin 2011 par Lesmutuelle

L’Assurance Maladie constitue l’incarnation du régime obligatoire de protection sociale émanant de la Sécurité Sociale alors que les mutuelles santé représentent l’aspect complémentaire. Néanmoins s’agissant des étudiants, l’Assurance Maladie n’intervient pas de manière directe puisqu’elle délègue sa compétence à la LMDE. Dès lors, cette mutuelle santé présente la particularité de s’inscrire dans une logique bicéphale en matière de protection sociale. D’une part, la LMDE est un organisme assurant la gestion de la protection sociale principale comme le fait l’Assurance Maladie pour les salariés ou d’autres organismes spécifiques pour les professionnels indépendants. D’autre part, la LMDE propose des services complémentaires en tant que mutuelle santé. En conséquence, cette situation assez trouble est parfois difficilement compréhensible par les étudiants parce qu’ils ne disposent d’aucune connaissance de la sorte à ce sujet. Néanmoins, il s’agit d’un excellent exemple de mutualisation des services en terme de protection sociale et il serait de bon aloi de réfléchir à une solution similaire pour le grand public.

Cependant, un tel regroupement est difficile au regard de la multiplication des mutuelles santé sur le territoire hexagonal. Il faudrait que la Mutualité Française qui fédère plus de 600 mutuelles santé joue le rôle d’organisme centralisateur fonctionnement en duo avec l’Assurance Maladie. En outre, la LMDE demande solennellement aux pouvoirs publics de cesser cette mise à la charge continuelle des dépenses de santé sur les contribuables et notamment les étudiants car cela pénalise nettement leur accès aux soins : « La LMDE demande donc la suppression des participations forfaitaires (franchises médicales, forfait hospitalier …), l’accroissement du niveau de prise en charge sur les soins dentaires et optiques et le renforcement du niveau de remboursement des médicaments jugés utiles. La LMDE exige l’arrêt des politiques de désengagement de l’assurance maladie et la recherche de nouvelles recettes pour financer notre système de protection sociale solidaire ». Par voie de conséquence au regard de son expérience historique auprès des étudiants, il serait de bon aloi que les pouvoirs publics entendent réellement les recommandations de la LMDE. Il s’agit toutefois et comme souvent d’une question dont la légitimité est unanimement reconnue mais dont la mise en place se heurte à des contraintes budgétaires très fortes.