Ce matin, avant huit heures, nous étions dans la brume. Avec la fleur au carreau et nous avec des gilets dans le lit. Claude me tanne pour qu'on rallume le chauffage, et je résiste car la chaleur va revenir avec le soleil. Ici, la sécheresse a fait des dégâts, mais pas à l'échelle d'autres régions.
On voit, ça et là, des cultures complètement ratées, mais les maïs ont encore du temps devant eux avant la récolte en octobre et les paysages restent somptueux, avec les blés et les orges prêts à être moissonnés. Notre "prairie" gazonnée est encore verte. Il est vrai que nous ne sommes qu'au début de juin. La végétation a poussé partout ; lorsque nous sommes arrivés, on ne voyait pas clair dans la maison tant les plantes grimpantes - vigne vierge, bignonne - avaient envahi les ouvertures. Claude et Carlos s'y sont attelés et tout est taillé au cordeau aujourd'hui.
Moi, j'anticipe quelques journées où Claude devra remonter à Paris pour son travail. Je suis allée faire un tour en ville - Villeneuve-sur-Lot - pour acheter de la laine et du coton à tricoter, car je ne sais pas rester les mains vides. J'ai acheté un nouveau catalogue de modèles de la marque "Bouton d'Or". Je pense à mon amie Marica, elle aimerait beaucoup. Il y a en particulier des idées d'assortiments de couleurs pour les petits garçons qui me plaisent bien. J'ai acheté de quoi faire un polo à grosses rayures gris fer et prune pour Hugo, façon rugbyman. J'aurai bientôt le mannequin sous la main. Et puis aussi du coton jaune pétant pour un corselet destiné à Romane, avec le même point que celui de la robe de Camille, à adapter à une jupe taillée dans un coupon de batik indonésien. Elles seront toute mignonnes, avec la même robe décllinée en deux tailles et cou:leurs différentes....
Et un petit voyage dans les Landes se profile pour nous deux... Bref, nos journées sont bien occupées !