Tadoussac est une grande messe de la musique et de la fraternité

Publié le 11 juin 2011 par Gabnews
«TADOUSSAC EST UNE GRANDE MESSE DE LA MUSIQUE ET DE LA FRATERNITÉ»
Cette fin de semaine, musiciens et chanteurs québécois seront nombreux à se joindre au festival de Tadoussac, qui ouvre en quelque sorte la saison des manifestations musicales en plein air au Québec.
Selon Louis-Jean Cormier, chanteur de Karkwa, et Gilles Bélanger, compositeur, instigateur et directeur artistique du projet Douze hommes rapaillés, «Tadoussac est une grande messe de la musique et de la fraternité».
«Cet endroit est à l’image de quelques autres festivals comme ceux en Abitibi ou encore à Petite-Vallée. C’est la rencontre d’une grande colonie artistique qui se retrouve pour jouer, certes, mais aussi pour échanger et s’amuser. On y décroche facilement», a expliqué le chanteur du groupe Karkwa, qui sera sur la scène Bord-de-l’Eau, située dans l’église du village.
Aux dires de celui qui sera passablement occupé cet été avec une tournée au Québec et en Europe, «le show à Tadoussac devrait être assez musclé, assez rock. Les gens sont là pour partager une performance dynamique, lance-t-il. Avec le groupe, j’y suis allé une autre fois il y a quelques années. Mais puisque je viens de Sept-Îles, j’y suis aussi allé plusieurs autres fois. Je connais bien l’événement. C’est une sorte d’institution, qui a réussi à insuffler un esprit de fraternité entre les artistes et les festivaliers. C’est très particulier.»
«NOUS ET LA POÉSIE DE MIRON»
Du côté de Gilles Bélanger, l’idée de rassembler tous ses comparses du projet des Douze hommes rapaillés à Tadoussac, dans une salle spécialement aménagée dans une église, de surcroît, dénote un aspect quasi sacré.
«Durant le spectacle, il se passe vraiment quelque chose. On ressemble à une messe. Et là, de jouer en plus dans une église, sachant que Miron était croyant (même si moi non !), c’est un symbole. Son message de fraternité, porteur d’humanité, va rayonner à la perfection.»
«Pour moi, retrouver tous ces magnifiques talents, dans une atmosphère si chaleureuse, c’est en fait une sorte un clin d’œil pour le grand poète et humaniste qu’était Gaston Miron. Et ce spectacle, c’est la preuve qu’il vit encore en nous et dans ces jeunes comme Louis-Jean (le chanteur de Karkwa est arrangeur sur les deux albums des Douze hommes rapaillés), une personne extraordinaire et un cadeau pour ce projet», poursuit-il.
«En gage des liens tissés dans ce projet et de l’incroyable respect que nous avons tous pour l’œuvre et le poète, nous laisserons beaucoup de place à ses mots. Le show sera livré sans beaucoup de dialogues, un peu comme Abbey Road, des Beatles, qui m’ont grandement inspiré dans ma vie.»
Douze hommes rapaillés en concert à Tadoussac ce sera 24 chansons offertes par six musiciens et la douzaine de chanteurs du projet, parmi lesquels figurent notamment Jim Corcoran, Michel Rivard, Daniel Lavoie, Yann Perreau, Martin Léon, Pierre Flynn et Vincent Vallières. Une prestation qui risque fort bien de marquer les festivités.
Extrait de l'article "Frénésie musicale et festive à Tadoussac Jean-François Cyr" le 08-06-2011