A Puy-Saint-Vincent, dans les Hautes-Alpes, les villageois sont prêts à payer leur instituteur pour maintenir leur classe unique de maternelle. «On a retourné le problème dans tous les sens, c’est la seule solution : nous allons créer une association qui prendra en charge le salaire de l’enseignant, explique Marcel Chaud, le maire sans étiquette. En fermant cette classe, c’est la survie du village que l’on remet en question.» La station de ski de 300 habitants, qui compte 12 000 lits touristiques, a appris en mars la fermeture à la rentrée de sa maternelle, «en raison d’une baisse des effectifs» – seuls 7 élèves devraient y être scolarisés, selon l’inspecteur d’académie. Mais le conseil municipal conteste «cette approche comptable» qui ne tient pas compte du territoire. «Puy-Saint-Vincent est à 1 800 mètres d’altitude et Les Vigneaux, où l’on nous propose de scolariser les enfants, à 1 000 mètres d’altitude. C’est impensable, les routes sont difficiles d’accès, en particulier l’hiver, avec la neige», souligne le maire qui a déjà reçu une quinzaine de CV d’enseignants.
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