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Conseils de classe : Accompagner et non « orienter » …

Publié le 11 juin 2011 par Perceval

Période éprouvante, que celle des « Conseils de classe » du 3ème trimestre qui statuent sur l’orientation. Et, ce lien  - résultats scolaires » – « orientation - pose en lui-même des questions toujours non résolues ….

Dans chaque classe, un petit nombre d’élèves ne s’inscrivent pas dans cette procédure du choix d’orientation adapté aux résultats scolaires ; parce qu’ils ne sont pas prêts à «  s’orienter » ou parce que leurs choix ne sont pas en adéquation avec les résultats. Alors ? Que fait-on ? Le redoublement devient la « fausse réponse » : elle transforme l’effort éducatif en échec scolaire, et sape le travail de enseignants …

Je relèverai, ici, deux objectifs à l’Ecole :

-   préparer aux examens : c’est-à-dire se confronter à des normes ( BAC, niveaux de langue A, B …, B2i, C2i, etc …)

-   accompagner le jeune à trouver sa place dans la société …etc

Intégrer cette vision, et travailler dans le sens de ces deux objectifs conjoints, a une conséquence sur la décision du Conseil de classe …

Notre objectif majeur doit-il être de faire réussir tous les élèves d’une classe à l’examen ( normatif) ? Je serai tenté de répondre non ; dans la mesure où l’Ecole n’existe pas seulement pour cette raison… Elle permet aussi d’accueillir des jeunes en construction qui sont là pour rechercher des réponses à des questions du genre : «  quel est le sens, pour moi, de ces apprentissages ? » ; «  En fonction des nécessités qui me contraignent, comment pourrais-je trouver une voie d’épanouissement ? » ; «  quel est le secteur d’activités dans lequel, j’ai le plus de chance de m’épanouir ? » … Bref, une des missions de l’Ecole, et non la moindre, est de permettre à l’enfant de trouver la voie, qui lui permettra de s’épanouir… et, de lui proposer, dès maintenant, un chemin d’épanouissement!

Aussi, et j’en reviens à la finalité du Conseil de classe ; il ne s’agit pas, – sans risquer de pervertir notre mission d’éducation ( et non plus seulement d’instruction …) – de se contenter d’orienter : ( – admettre en classe de : – faire redoubler : ou – renvoyer « ailleurs » .. !)

Je suis favorable, à une acquisition de compétences par « unité de valeurs ».

Je considère que le parcours scolaire d’un enfant, dans une « classe » devrait se faire selon, son âge, sa maturité, et des critères personnels ( goûts, motivation … ). A charge à l’organisation scolaire de prévoir des niveaux de cours, à proposer aux élèves pour se confronter aux examens… Selon les moyens engagés, le lycée aura plus ou moins de possibilités pour complexifier l’organisation… Il s’agit de trouver le meilleur rapport d’efficacité

Peut-être, que si nous n’avions – mais quel sens cela aurait-il… ? – la mission ( de Service Public ? ) de nous n’occuper que de 20% d’une classe d’âge ( et selon quelle sélection ?) … Alors effectivement, peut-être, nous ne pourrions faire que de la sélection …

Actuellement, je ne considère pas que nous ayons « perdu notre temps » ( ou l’argent du contribuable ) d’avoir accompagné un jeune jusqu’à 18 ans, sans ( malheureusement) qu’il ait pu obtenir son BAC… L’apport éducatif , culturel de l’Ecole,  me semble à lui seul justifier cet accompagnement…


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