Cool dimanche 31 : besoin d'herbe
Par Plumesolidaire
Chaque année à pareille époque j'ai envie d'appuyer sur
D'aller voir un peu les
et de sentir un peu les bonnes odeurs de la nature
Marcher dans la campagne avec ma petite soeur, devisant sur le sens de la vie, nos enfants - et mes petits
enfants. Elle me dirait ce que Dieu lui apporte; je lui dirais ce que les hommes me donnent et ce qu'ils me prennent.
Puis je pousserais un peu plus loin chez mon frère. J'irais avec lui donner du foin à
,
je boirais avec lui une bonne bouteille de sa cave, nous mangerions le sanglier qu'il aura tué dans son
bois.
Le matin à la fraîche, je ferais mon "Hachis Chuan" comme disait feu notre père. Et nous penserions à ce couple réunis
sous terre, des ventres duquel nous sommes venus.
M'installer sur la pelouse dans une avec quelques bouquins.
Parmi ceux-là il y aurait peut-être le témoignage de l'un de ces hommes qui ont survolé de leurs ailes l'océan de
l'histoire du XXème siècle pour venir s'endormir sur les sables mouvants des débuts du XXIème: "Lécriture ou la vie" ou "Une tombe au milieu des nuages"; je veux parler de
Jorge Semprun.
"Je cherche la région cruciale de l'âme où le Mal absolu s'oppose à la fraternité."
"S'il y a une morale, ici, ce n'est pas celle de la pitié, de la compassion, moins que jamais une morale individuelle.
C'est celle de la solidarité. Une solidarité de la résistance, bien sûr : une morale de résistance collective."
L'écriture ou la vie, Jorge Semprun
Je mettrais mon casque et j'écouterai Martha Argerich en contemplant les couleurs changeantes du ciel breton. Par les
nuages, je rejoindrais ceux que j'aime à Paris , à Montréal, à San Diego et à Tokyo.
Bref, j'aurais bien envie de me mettre en
Je sens que ça me pend au nez.
J'ai dit
Plume Solidaire