Essai - Editions Michalon - 256 pages - 17 €
Parution en avril 2011
4ème de couv : "La sociologie des cons - une science aussi vieille que l'humanité - repose sur l'observation et l'analyse de nos
contemporains. Cette discipline exige de la patience, car les cons se renouvellent à chaque génération, comme le virus de la grippe et les nuages de sauterelles. Toujours là, mais différents, ils
contaminent tous les milieux. Bobos, profs, retraités, syndicalistes, militants de droite et de gauche, féministes, artistes, psychanalystes, jeunes de quartier, etc., personne n'est
épargné.
Ce petit guide de l'anthropologie de la connerie en tout genre se veut corrosif et sans concession. Grand connaisseur de la question et
nouveau con moi-même, j'espère avoir été suffisamment intolérant, injuste et malhonnête intellectuellement, pour me faire des milliers d'ennemis."
Etienne Liebig
Mon humble avis :Les cons sont ici classés et répertoriés en différentes catégories suivant qu'ils sévissent en pseudo politique, écologie, militantisme, show biz, journalisme, religieux, en humanitaire... La liste ici est longue et comme dans le livre non exhaustive. Le point de liaison entre tout ces cons, c'est qu'ils sont nouveaux, issus d'une société en constante évolution. Le con d'hier peut s'être assagi et le sage d'avant hier s'être abruti avec les ans. Parfois aussi, un con se bonifier avec l'âge.
En 56 chapitres de 3 ou quatre pages, Etienne Liebig égratigne une bonne partie de la population française. Il démontre rapidement les limites et les incohérences des systèmes de pensées et les contradictions du comportement de ses victimes. Les symptômes principaux de la connerie se révèlent être l'hypocrisie, le bandeau sur les yeux, le brassement d'air, le dandysme exacerbé (veut avoir l'air sans avoir les moyens !, bref, le "m'as tu vu") et le tout emballé dans un superbe papier cadeau de mauvaise foi.
Les chapitres sont assez courts pour persifler, nous amuser, nous offusquer mais pas assez longs pour aboutir une véritable réflexion, ni pour nous laisser le temps de démonter à nouveau les démonstrations de l'auteur. D'ailleurs, tout essai qu'il est, ce livre est à prendre à degré variable (1er, 2ème, 3ème suivant vos convictions personnelles !)
Quand on est d'accord avec l'auteur, on le trouve cynique et corrosif à souhait et parfaitement jubilatoire. Quand on se sent visé, d'un seul coup, Etienne Liebig devient complètement irrévérencieux et alors, il dépasse les limites de la borne. Quand on est ni concerné ni d'accord, on le trouve alors borderline ! Bref, c'est bien ficelé, assez provoquant pour faire couler de l'encre et ne pas être vraiment pris au sérieux, ni déclencher une fatoua !
Il n'empêche, je ressortirais bien la plupart de ces formulations, de ces raisonnements (etc) , si seulement j'avais une mémoire, lors de dîners mondains ou pas d'ailleurs (pour produire encore plus d'effet). Cela donnerait alors l'impression que je maîtrise pléthor de sujets avec convictionet démontrerait une intelligence que je ne possède pas. Par contre, je revêtirais la parfaite panoplie de nouvelle conne. Puisque la principale affection des nouveaux cons est de vouloir faire de l'effet.
Allez, j'assume ce statut et je sors un botte à la hauteur de mes limites, à laquelle l'auteur aspire certainement en ricanant... Je me demande dans quelle catégorie de con l'auteur se classe en toute bonne et mauvaise foi ?!
Et moi, nan, je n'ai pas du tout été vexée !!!! Sans rancune et bonne lecture !