Le rapport présenté mardi par le très sécuritaire Député UMP Ciotti rappelle la réalité de l’exécution des peines en France, problème soulevé chaque année par les professionnels du droit et qui fait l’objet depuis longtemps de l’attention des socialistes. Faute de moyens, 80.000 peines de prison sont en attente d’exécution en France. Pour répondre à ce problème, les socialistes ont fait des propositions, le 14 mars dernier, en présentant notre projet pour une justice indépendante, respectée, efficace et protectrice.
Pour être efficaces et respectées, les décisions de justice doivent être immédiatement suivies d’effet. Pour cela, les réponses avancées par les socialistes visent à améliorer le fonctionnement des tribunaux et à faire de la prison, non seulement une sanction, mais aussi un lieu de réinsertion et de prévention de la récidive. Alors que le rapport présenté par le député UMP propose de construire toujours plus de prisons pour y loger toujours plus de détenus, la solution passe, au contraire, par l’affirmation que l’enfermement n’est pas la seule réponse pénale efficace. La prison ne doit pas être seulement un lieu de privation de liberté, mais aussi prévenir la récidive, et permettre la réinsertion.
Le Parti Socialiste propose un mécanisme de prévention de la surpopulation pénitentiaire, une réforme de l’outil de prévention de la récidive qu’est la libération conditionnelle, et une amélioration du suivi des détenus. Une véritable politique d’aménagement de peines doit être mise en œuvre, fondée sur un projet pénitentiaire individuel défini avec chaque détenu, incluant des activités, une formation ou un emploi rémunéré de manière juste, et sur un suivi individualisé.
Une nouvelle fois, l’échec des décisions prises par Sarkozy en matière de justice et de sécurité a amené l’UMP à en proposer d’autres. Elles connaîtront bientôt le même destin. Ainsi va la politique de Sarokozy depuis son élection : faute de pouvoir appuyer son bilan sur un résultat, il remet constamment en cause la loi pour ouvrir immédiatement un nouveau chantier législatif et entretenir ainsi l’illusion de l’action.