Les avis semblent unanimes sur l’état déliquescent de notre politique française, du moins chez les blogueurs. Quoi de plus opposés en effet que le Thierry de CSP et Marc Vasseur ? Pourtant, chacun à leur façon, ils disent la même chose, et moi pareil : la succession d’affaires pourries, dont celle de Bettancourt semble avoir donné le La, ne joue pas vraiment en faveur de notre démocratie, bien qu’elle fasse les affaires de la médiacratie.
Sans vouloir tirer la couverture à moi, j’avais déjà tout comme eux déploré à plusieurs reprises ce grand déballage qui enracine la conscience du tous pourris en politique dans l’inconscient populaire. Il n’avait pas vraiment besoin de cela, vu les niveaux élevés d’ abstention lors des dernières élections.
Pourtant, ce qui est paradoxal, c’est que l’on pourrait se laisser aller à penser, moi le premier, que la transparence a des vertus qui rendent le monde politique plus sain dans la mesure où il se retrouve débarrassé de ses parasites moraux… je me souviens ainsi de la tempête wikileaks, et des débats passionnés d’alors sur la vérité en politique.
Or, c’est tout le contraire qui se passe aujourd’hui, et je rejoins Thierry quand il nous met le nez dans le caca de 2012 l’échéance passée, car toute cette débauche morale ne paraît favoriser qu’un seul parti pour l’instant… au détriment des plus démocrates.
Il devient de plus en plus urgent de se concentrer sur les vrais débats qui doivent contribuer à faire évoluer la société française dans le bon sens, plutôt qu’à cette régression généralisée à laquelle on assiste. Mais il ne suffit pas hélas de quelques voix qui convergent pour faire changer tout un système perverti dans lequel seul le bal des médias mène la danse des consciences… Il serait temps qu’ils assument, tous comme les autres acteurs, leur responsabilité dans cette pièce de théâtre collective qui nous conduit tout droit vers le néant.
Plus jamais ça.