Elle rampe doucement
Comme une grosse coccinelle transparente
Et s’arrête pour s’essouffler à mes pommettes
Un instant elle reprend son trajet
Elle glisse rapidement
Descend la rondeur de ma joue
Laissant une trace de khôl
Jusqu’au menton
Là elle s’arrête, elle a peur de sauter dans le vide
Seule
Elle attend
Une deuxième et une troisième la rejoignent
Groupées rien ne les effraie
Elles vont s’écraser sur le sol
D’un battement de paupières
Suspendus au bord des yeux
Mes rêves brisés
Déferlent.