Max | Claude Léveillée : le sens de la vie

Publié le 10 juin 2011 par Aragon

Je vais pas philosopher cet aprèm, à quoi ça sert "tout ça" ? Mais, vieux coup de blues, j'apprends que mon pote Claude Léveillée s'en est allé, l'était bien bien malade depuis un moment. Pas un mot  dans les médias de ce côté de l'Atlantique. Z'ont l'art de creuser des trous, de les remplir souvent de vide et de les refermer aussi sec. Le nez sur le buzz, le nez sur l'audimat, le nez dans le vide quoi. C'est comme ça. Claude, qui a eu un succès planétaire, qui était un musicien hors pair, un pianiste de génie, un vrai chanteur populaire, ben Claude l'était plus rien pour les maudits médias français d'aujourd'hui...

J'espère que quelque part c'est possible, ché pas comment, mais que c'est possible que tu puisses emmener avec toi la bouteille d'Armagnac hors d'âge que je t'avais offert un soir de fiesta à Hagetmau mon vieux Claude. J'espère que la môme Piaf, Félix et toute la gagne sera là pour t'accueillir après le voyage que tu es en train de faire. J'espère que tu pourras emmener ton vieux piano avec toi...

Je t'aime Claude, je veux te le dire avec tout mon coeur. Et je veux le dire à toute cette bande de maudits bons niaiseux qui traînent sur ce blogue. Je pense à toi Pierre, mon ami, mon frère de Saint Jean sur Richelieu (Québec) qui m'a annoncé la nouvelle, je pense à toi Alain, faydit de Carcassonne, à toi DEB, je pense à plein de potes à plein de chums, je vous aime tous et la vie c'est si court...

Ouais, à quoi ça sert "tout ça", toute cette vie ? Et bien ça sert à vivre, à continuer son chemin, à commencer de répéter une nouvelle pièce, à garder les yeux grands ouverts sur le ciel qui nous accompagne et nous balance son soleil et ses pluies, à gommer les erreurs, à s'ensoiffer d'absolu. Le Québec est en deuil et je le suis aussi cet aprèm, tiens Claude, c'est pas l'heure mais je m'en fous, je m'en vais sortir une bouteille d'Armagnac hors d'âge de mon armoire et je vais t'accompagner, je vais trinquer avec toi, me pacter un peu jusqu'à ce que l'aube nous ramène et nous sépare aussi.