Les deux victimes présumées de Georges Tron, accusé de harcèlement sexuel, témoignent pour la première fois à visage découvert jeudi dans Le Parisien
Le Parisien dévoilait ce matin les visages des deux victimes présumées de Georges Tron, député-maire de Draveil dans l’Essonne, et ex-secrétaire d’Etat. Virginie, 34 ans, et Eva, 36 ans, témoignent pour la première fois à visage découvert, accompagnées de Marie, l’une des anciennes assistantes parlementaires de Georges Tron. Elles accusent l’homme politique d’harcèlement sexuel, et sont revenues, dans une interview accordée au Parisien, sur leur version des faits, entièrement niée par le député.
« Il me prenait le pied, le massait puis le portait à sa bouche »
Eva évoque le cérémonial de l’homme : « J’ai raconté le rituel de Georges Tron. Il me convoquait dans son bureau, fermait sa porte capitonnée à clé. Je devais m’asseoir face à son bureau, en silence et les yeux fermés. Ensuite il s’asseyait à côté de moi. Il me prenait le pied, le massait puis le portait à sa bouche. Il me disait : « Décrispez-vous. Décroisez les jambes. » Il me plantait les doigts partout « pour dégager les fluides ». Il ne me déshabillait jamais. Au final, il remontait sa main dans ma culotte… Je ressortais par la petite porte. »
Les deux jeunes femmes ont des projets d’avenir, mais disent souhaiter voir Georges Tron « dans le box des accusés aux assises pour répondre des viols » qu’il leur a fait subir.
Eva s’est confiée au micro de BFM
Lauren Clerc
Photo : Eva et Virginie, (à gauche et au milieu) accompagnées de Marie, (à droite) l’une des anciennes assistantes parlementaires de Georges Tron. Photo CC @LP/Céline Carez/Le Parisien