Santé : les étudiants vont mal
La dégradation des conditions de vie des étudiants n’est plus à dissimuler. Leur moral et leur santé sont inquiétants. Selon SIPA, un sentiment constant de tristesse ou de déprime est ressenti par près de 40% des étudiants dans ces douze derniers mois. Quant à une récente enquête de La Mutuelle des étudiants (LMDE), elle révèle que près de 75% des étudiants se sentent dans une génération sacrifiée.
Insuffisance de la protection sociale
Côté source de revenus, la plupart des jeunes dépendent de leur famille. Ce financement venant de la famille constitue d’ailleurs la principale source de revenus pour 73% des étudiants. Une faible partie des revenus seulement est représentée par les aides sociales (bourses sur critères sociaux, aides au logement, allocations familiales) dont ce ne sont que les 38% des étudiants qui en bénéficient.Les conditions sociales des étudiants sont précaires : ils sont près de la moitié à vivre avec moins de 400 € par mois. Un tel budget conduit ainsi l’un cinquième des étudiants à ne pas se soigner. Et ils n’étaient que 32% à pouvoir accéder à la visite médicale obligatoire, contre 59% en 2008.
Etudiants stressés
Pour ce qui est du stress, près d’un tiers présente des signes de mal-être : ils n’ont plus d’intérêt pour tout, ils sont tristes toute la journée… Plus d’un tiers a du mal à gérer son stress : problèmes de sommeil, longs trajets entre domicile et lieu d’étude, difficultés financières, adaptation à une nouvelle vie, etc. Et parmi eux, un tiers a une consommation excessive d’alcool. Ils sont par contre près de 20% à consommer régulièrement du cannabis. Le cannabis qui est la première drogue expérimentée et consommée par les jeunes.La majorité des étudiants trouve que le regard de la société sur les jeunes est plus défavorable que leur propre regard sur la société.