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Le Cameroun sur le chemin de la "défootbalisation"

Publié le 10 juin 2011 par 237online @237online
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Enfin les camerounais commenceront à s'éloigner du football. Pour son développement, le Cameroun a besoin d'être "défootbalise". Avec le temps beaucoup comprendront qu'Etoo avait été un très grand patriote, puisqu' il a dit non (au sens propre comme au sens figure) à travers son penalty manqué, à la supercherie du football, qui n'a que trop longtemps duré.
De défaites en défaites (ou plus être plus souple, de matchs nuls en matchs nuls), de déceptions en déceptions les camerounais arrêteront de dire "le football c est tout ce qui nous reste" et comprendront qu'aussi longtemps qu'ils seront passifs, aussi longtemps qu'ils se saouleront après les victoires des lions, aucun changement n'arrivera. Chaque camerounais comprendra l'utilité de réfléchir et d'agir pour le développement de notre pays. Et aussi il sera de plus en plus clair pour tout camerounais que le football n'a jamais développé un pays, sinon le Brésil serait première puissance mondiale depuis belle lurette. On s intéresse au football quand on a fini de travaillé (fini de construire son pays) et qu'on veut se distraire. Cela est valable pour tout sport. Même dans la Rome antique, les combats sanglants que se livraient les gladiateurs dans les amphithéâtres, avaient pour but de distraire l'empereur et sa caste élitiste après le "dur labeur" ou plus simplement après l'évident asservissement de la classe ouvrière.

Aujourd'hui, les camerounais de façon émotionnelle s'acharnent sur Etoo. Puisqu' au Cameroun il faut toujours trouver un coupable vite fait et surtout il faut prendre des raccourcis. Le problème de l'équipe nationale de football est pourtant très lointain et très profond. ca fait plus de 6 ans que le football camerounais va mal. Allons savoir pourquoi ? Non. Non. On préfère les raccourcis. "c est Etoo, c est Etoo" entend-on partout en chœur. Quid de la gestion du football? Quid de la FECAFOOT ? Quid des décisions du ministère des sports. Non, ca n'intéresse personne, le coupable est déjà trouvé, et surtout il faut le guillotiner vite fait, et le problème sera résolu, entrevoit-on, dans l'imagerie populaire. Pourtant, avec ou sans Etoo, aussi longtemps que l'équipe nationale de football sera gérée de cette façon, aucun résultats positif ne pourra être escompté. On peut toujours compter sur la chance, mais sachons que sur le terrain de la chance, même les équipes adverses peuvent jouer leurs partitions.

Ces camerounais qui accusent Etoo aujourd'hui, sont les même qui ont chassé Rigobert Song Bahanag comme un vulgaire bandit à la fin de sa carrière après les nombreux services rendus à la nation et au peuple camerounais par celui-ci. Aucune reconnaissance. Pourquoi tant d'ingratitude de la part du peuple camerounais ? Comment veut-on construire dans l'ingratitude ?

Iya Mohammed, puisqu' il faut bien ouvrir son dossier, gère la FECAFOOT depuis 1998, a-t-il déjà fait un quelconque bilan ? Sur quelle base est-il réélu à chaque fois ? Le mécanisme d'élection est-il transparent ? D' autre part il cumule ce poste avec la direction générale de la SODECOTON (société de développement du coton camerounais). Le siège de la SODECOTON est à Garoua, le siège de la FECAFOOT à Yaoundé. Comment gère-t-il ces 2 entités, premièrement sur le plan géographique, deuxièmement au niveau de son emploie de temps. Deux entités dont la gestion nécessite la présence physique du manager, il ne va quand même pas déléguer ses fonctions à ses adjoints respectifs des 2 cotés. Ca c'est une chose. Bon de toute façon, le cumul de fonctions n'est pas extraordinaire au Cameroun. Maintenant quel bilan fait-il de la SODECOTON dont-il est le DG depuis 1984 ? Le coton camerounais est-il compétitif ? Pour revenir au football, que fait-il dans le sens de la relève dans les différentes équipes nationales de football ? (minimes, cadets, juniors, seniors). De quelles infrastructures disposent les différents championnats de football nationaux (D1, D2 ...), quel est l'état des stades de football du Cameroun.

Michel Zoa, ministre des sport qui trouve un nouvel entraineur (et/ou sélectionneur si on veut) à l'approche de chaque échéances, fait-il du bien a cette équipe ? En fait les problèmes de cette équipe nationale sont tellement vastes qu'ils pourraient remplir des livres. je préfère m'arrêter là. On aura beau trouvé un bouc-émissaire après chaque défaite, mais aussi longtemps que le problème ne sera pas attaqué à la racine, il ne cessera de se dupliquer. Qui veut abattre un arbre en coupant une branche, verra deux ou trois branches à la place de la première après quelques temps.


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