La dernière étude de l’Institut Fraser conclut que les Québécois ont retrouvé leur liberté aujourd’hui. Depuis 2009, le jour de la liberté des contribuables québécois a reculé de 7 jours. Donc, nous travaillons 7 jours de plus pour satisfaire l’appétit insatiable de l’État.
En 2011, la famille moyenne comptant deux ou plus individus paiera 35 660 $ en impôt, taxes et redevances de toutes sortes. C’est de loin le poste de dépense le plus important des familles québécoises. Le fardeau fiscal excède les dépenses de logement et d’épicerie. Malheureusement, ce montant est considérablement sous-estimé, car il exclut les dividendes de la SAQ, Loto Québec et Hydro-Québec, qui, grâce à leur monopole, augmentent leur profit sur le dos des Québécois; les frais d'administration, de plus en plus nombreux; le coût des permis pour tout et rien; et les frais payés au privé, particulièrement en santé et en éducation, pour compenser les mauvais services publics.
De 2010 à 2011, le fardeau fiscal des Québécois a augmenté de 5,14 %, plus de deux fois le taux d’inflation. C’est une augmentation 42 % plus élevée que l’augmentation moyenne des Canadiens (3,61 %). Pour un gouvernement qui s’était engagé à contrôler ses dépenses et à soumettre l’État à une cure d’amaigrissement, c’est une défaite magistrale.
En 2011, le fardeau fiscal de la famille moyenne québécoise atteindra 43,8 % de ses revenus. Seuls les Terre-Neuviens ont un fardeau fiscal plus élevé que les Québécois. Toutefois, il faut prévoir que dans peu de temps les Québécois reprendront la première place qu’ils ont perdue en 2000. En effet, contrairement aux Québécois, les Terre-Neuviens développent leurs richesses pétrolières à vitesse grand V. D’ailleurs, je crains qu’ils aient siphonné Old Harry avant même que nous en ayons terminé avec les études environnementales et les commissions parlementaires.
Quand on se regarde, on se désole. Quand on se compare, on se désole davantage.