Pour élaborer ses parfums, Thierry Wasser va chercher ses roses en Bulgarie, en Turquie et au Maroc. Mais la fine fleur de la rose, ce qu’il appelle « la reine de la matière luxe rare », il se la procure à Grasse, « le paradis des parfumeurs », où est produit la rose de mai, dont la fragrance est absolument unique.
La rose, à l’instar du vin, doit sa note inimitable au terroir, et comme pour le vin, on peut parler de cru, de nuances fruitées, miellées etc. C’est ce que Thierry Wasser vient évaluer, pour estimer la qualité de la fragrance annuelle.
Les récoltes quotidiennes, effectuées chaque année par les mêmes cueilleuses dans un souci de qualité, peuvent atteindre 350 kilos de rose. Une récolte qui constitue un « océan de parfum », un « trésor » aux yeux de Thierry Wasser, en regard du nombre de roses qu’il faut pour un flacon de parfum, et surtout en regard la beauté de la fragrance elle-même.
Le reportage permet notamment de voir comment le nez Thierry Wasser travaille: avant de partir à Grasse pour allez superviser la récolte de la rose de mai, il se remémore la fragrance de l’absolu qu’il pourra mieux reconnaître ensuite. Nous apprenons qu’il a en mémoire la bagatelle de 3000 odeurs, qu’il est ainsi en mesure d’identifier.
Un savant mélange de culture, de terroir, de savoir faire et d’amour, que le reportage DES RACINES & DES AILES nous fait toucher du doigt.