L’ancienne gloire du football algérien, Rabah Madjer, a toujours un avis écouté dans son pays. L’ancien sélectionneur des Fennecs livre son analyse sur l’état actuel du football dans son pays.
Concernant la défaite face au Maroc, Rabah Majder évoque « la honte » et aurait « aimé ne pas assister à ce match ». D’un point de vue plus technique, l’ancien milieu de terrain du FC Porto, ne veut pas accabler le sélectionneur alors en place : « Benchikha a commis une erreur, à mon avis, car je voyais Lemmouchia et Yebda comme milieux récupérateurs et Djebbour comme attaquant d’appui derrière Soudani en pointe. Même Boudebouz méritait d’être titularisé dans ce match. C’est mon humble avis, avec tout mon respect pour Benchikha. Je le répète : il ne faut pas imputer la défaite au seul entraîneur. Il faut traiter la problématique et non pas régler un problème de personnes » a-t-il estimé dans les colonnes du quotidien algérien, Le Buteur.
Réclamés par les supporters pour prendre de nouveau les commandes de la sélection algérienne, Rabah Madjer a en tout cas rencontré le ministre algérien de la jeunesse et des sports : « Nous avions suivi le match ensemble à Marrakech et au retour, nous nous sommes rencontrés dans son bureau. Il voulait comprendre ce qui s’est passé dans ce match. Je lui ai donné mon avis sur le match et sur la situation du football algérien. C’était une discussion conviviale avec un échange de points de vue enrichissant. Je lui ai parlé de la nécessité de former des joueurs locaux en commençant par les petites catégories qui doivent être dirigées par des techniciens diplômés appuyés par d’anciens joueurs. Il faut un projet sérieux et rigoureux pour donner de l’équilibre à la sélection nationale. Les résultats ne seront pas immédiats, mais ils seront visibles après trois ou quatre ans » a-t-il ajouté.
En attendant, Rabah Madjer est hostile à la nomination d’un technicien étranger à la tête de la sélection nationale :« En quoi l’entraîneur local a-t-il échoué ? J’aimerais bien qu’on me l’explique ! Je ne crois pas que l’accession des Verts aux demi-finales de la CAN eut été un échec pour Saâdane ainsi que leur participation à la Coupe du monde, encore moins le nul imposé à la sélection de Belgique sur son terrain. Cette même équipe de Belgique avait battu la France, championne du monde à l’époque, en France même et avait atteint les demi-finales du Mondial-2002. Les gens doivent comprendre que toutes les grandes réalisations du football algérien ont été l’œuvre d’entraîneurs algériens, à commencer par les Jeux méditerranéens et africains de 1975 et 1978 où nous avions remporté la médaille d’or sous la conduite de Rachid Mekhloufi, jusqu’au seul titre de champion d’Afrique des nations remporté par l’Algérie avec Abdelhamid Kermali, en passant par deux participations en Coupe du monde en 1982 et 1986. A l’inverse, les entraîneurs étrangers ont tous échoué à la tête des Verts, de Leekens à Cavalli en passant par Waseige, avec tous mes respects pour ces techniciens. Il ne faut pas tromper l’opinion publique » a-t-il ajouté.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien sur le site internet du quotidien Le Buteur.
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