Je présenterai une feuille de route détaillée à la rentrée. J’ai déjà plusieurs idées, mais je souhaite prendre le temps de rencontrer les différents services de mon département afin de les débattre, de les consolider, voire de m’en approprier de nouvelles. Ces trois mois me permettront de procéder à un état des lieux et de recueillir les avis de mes collaboratrices et collaborateurs. Il sera temps, alors, d’énoncer mes objectifs en matière de politique culturelle, mais aussi sportive, puisque je suis également en charge du sport, auquel j’accorde une grande importance.
Je peux cependant d’ores et déjà énumérer quelques grands enjeux de mon mandat. L’aboutissement des grands projets en cours le rythmera : Nouvelle Comédie, agrandissement du Musée d’art et d’histoire, réorganisation de la gouvernance du Grand Théâtre, etc. Signalons aussi la très grande palette de manifestations régulières ou ponctuelles, notamment le magnifique programme pour le tricentenaire de Rousseau en 2012.
Je suis également persuadé que la culture doit s’inscrire dans un projet d’agglomération. Pour y parvenir, la Ville devra nouer des relations étroites et constructives avec l’Etat, les autres communes et les partenaires français voisins.
Je souhaite aussi travailler sur notre relation à tous nos publics, actuels et potentiels, sportifs et culturels. Nous devons apprendre à mieux les connaître, afin d’être en mesure « cartographier » leurs habitudes et leurs besoins. Il s’agit de mieux satisfaire ces publics, de plus les associer à nos activités, mais aussi d’en conquérir de nouveaux.
Tous les secteurs m’intéressent. Je suis un homme et un citoyen curieux et avide de découvertes. Je serai donc un magistrat soucieux de satisfaire tous les appétits culturels des Genevois, aussi variés soient-ils.
-Quel est le dossier que vous allez porter et pousser plus que d’autres ?
Un grand nombre de dossiers méritent d’être portés et poussés. Je tiens notamment beaucoup à faire aboutir les grands projets dont la culture et le sport genevois ont besoin pour s’épanouir : la Nouvelle Comédie et le Musée d’art et d’histoire, donc, mais aussi le Pavillon de la danse, l’Alhambra, le Musée d’ethnographie, la nouvelle patinoire...
-Qu’est-ce qui va changer dans le domaine culturel à Genève ?
Je souhaite que les différents acteurs et milieux en relation avec la création culturelle, artistes, communes, canton, privés, entretiennent des relations sereines, basées sur le partenariat. J’aspire à fédérer. On ne parle pas des cultures, mais de la Culture. Ceux qui la font ou la soutiennent, quels qu’ils soient, doivent donc travailler ensemble dans un climat apaisé, décrispé. Toutes les énergies doivent être mises au service de la création et de la diffusion, et donc du public.
L’offre culturelle genevoise est très riche. Un grand nombre de manifestations et de spectacles sont proposés à la population, mais beaucoup se concentrent en été. Une partie de la solution passe donc par une meilleure répartition de l’offre, afin d’éviter temps morts et embouteillages. L’autre levier consiste à mettre en place une véritable politique de la nuit. Je veux y associer étroitement ceux qui font les nuits genevoises. Les états généraux de la nuit, en mars, ont permis d’initier cette démarche. J’entends la poursuivre et la développer.
-Autour de la rade il y a des espaces à exploiter pour animer cette partie de la ville. Vous avez des projets dans ce sens ?
Le potentiel des quais est immense. Il est donc envisageable d’y promouvoir quelques manifestations conviviales. La qualité de cet espace nécessite cependant procéder à une pesée d’intérêts : il s’agit de mettre à profit les opportunités que recèle ce lieu, mais ne pas confisquer l’espace public est tout aussi essentiel. L’animation de la rade passe donc plus, à mon sens, par une politique inventive d’aménagement que par un accroissement des manifestations qui s’y déroulent.
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Et demain est un autre jour!