Le temps s’était comme figé. Sur l’océan de verre, un vieil homme et son chat parcouraient les vagues aux mouvements presque figés pour aller à la rencontre des autres promeneurs dans ce pays étrange, quelque part sur la frontière entre le rêve et le merveilleux. Plus loin, une baleine jaillissaient peu à peu des flots, mettant tout un jour pour sauter avec grâce dans le ciel, alors qu’un peintre immortalisait son mouvement, toile après toile, au milieu de spectateurs qui contemplaient l’apparition…
Voilà une œuvre unique, comme une poésie sertie dans l’animation, illustrée à merveille par un style pur et limpide à la limite du minimalisme, où la frontière entre l’ordinateur et la main s’avère tout simplement invisible. Un voyage sans but ni mobile dans un pays des merveilles troublant de sérénité, habité par une douce musique aussi discrète qu’envoutante.
Une pure fantasy, dans tous les sens du terme…
Glassy Ocean (Kujira no Chōyaku), Shigeru Tamura, 1998
Indisponible hors du Japon
22 minutes
Cette chronique fut à l’origine publiée sur le site Animeka