Entre juin 2010 et mars 2011, 250 000 jeunes ont quitté le système scolaire sans diplômes ni qualifications. C’est ce qu’a annoncé ce jeudi le ministre de l’Education Luc Chatel
Un chiffre des élèves « décrocheurs », ceux qui quittent l’école avant la fin de leur cursus, a enfin pu être annoncé avec précision. On constate notamment que 252 000 jeunes de plus de 16 ans, ont quitté le système scolaire sans diplôme, et 72 000 sont dans des missions locales. Soit 180 000 jeunes qui manquent à l’appel. Luc Chatel souhaiterait proposer à ces jeunesune « solution adaptée ». Comment ça marche exactement ? Quand un élève décroche, son départ est tout de suite signalé par le chef d’établissement sur le serveur Sconet.sdo, qui le rentre dans sa base de données. Cette base peut être remise à jour par d’autres services pour ne pas perdre la trace du « décrocheur ».
Le ministre a par ailleurs décidé de « limiter à 8 jours la durée de l’exclusion temporaire » des établissements scolaires et de « réduire le nombre des exclusions définitives en créant des mesures de responsabilisation prenant la forme d’activités d’intérêt général« . Les décrets, qui devraient être publiés prochainement, seront appliqués à la rentrée. Luc Chatel prenait la parole à l’Assemblée à l’occasion de la discussion d’une proposition de loi socialiste visant à lutter contre le décrochage scolaire.
Un rendez-vous à la clef
Une fois identifiés, qu’arrive-t-il à ces jeunes ? Choix de formation, stages, missions locales : des propositions individuelles leur seront adressées. A la clef ? Une personne à leur écoute dans une mission locale, à Pôle Emploi ou encore dans un centre de formation d’apprentis. La mesure devrait se concrétiser à la rentrée prochaine. Lorsqu’il est question de fichage, des craintes apparaissent. Martin Hirsh, à l’origine du dispositif, défend le procédé : « il n’y a, dans ce projet, aucune arrière-pensée ».