Mine de rien, cela fait six années télévisuelles que notre groupe de buddies new yorkais tiennent bon la barre, pas si loin de nos vrais amis, eux mêmes morts et enterrés après dix saisons. Barney rattraperait il Chandler? Pas si loin, effectivement. Si tentez que la qualité dégringole à chaque rentrée, le public continue de suivre, et la série est à l’abri de l’annulation prochaine. Bilan d’une série en décalage avec son audience, donc.
Il faut témoigner d’un fait indéniable : la série est devenue plus anecdotique que réellement drôle. Continuant (ou plutôt y revenant après une absence l’an passé) de construire ses épisodes sur des tentatives de mini histoires, gimmicks et jeu avec le temps (flash back…), How I Met Your Mother But-Not-Yet-Kids nous ressert donc 24 épisodes d’aventures à l’américaine, entre un Ted en second rôle (normal, c’est le narrateur) mais ayant une storyline romantique (après une absence de… pardon), un couple Lily/Marshall ayant d’avoir un enfant, une Robin .. (pardon) et un Barney ayant perdu son mojo. En tentant de nous caser les personnages, les scénaristes ne sont pas parvenus à conserver l’audace et le glamour des premières saisons, c’est indéniable. Dans la continuité d’une saison 5 bien fade, la 6 révèle bien quelques surprises ou guests, des pics d’humour mais jamais de folie créatrice en continu.
Et ça n’est pas la mièvre idée de recaser Ted dans une relation impossible (une femme mariée à un homme plus âgé) qui nous tiendra en haleine. On sait d’avance que c’est cause perdue, et on se demande toujours quand la mère arrivera. Partisan de la révélation, on sait bien que la série pourrait continuer ensuite sans changer de titre, et que cette restructuration de l’histoire et du groupe redonnerait du rythme à l’ensemble. Apparemment les scénaristes ont décidés de faire durer… Dommage. Pas grand chose à retenir de la nouvelle saison, mis à part quelques vannes bien sentis, et parfois de bons moments ensuite oubliés. Et oui, au final on ne pourra que comparer ceci à nos Friends de toujours : au moins eux restent en mémoire. A défaut de réellement trouver des remplaçants dignes de cela.