C’est la sécheresse et ses terribles conséquences, en particulier pour les éleveurs, qui permettent à Ségolène Royal de resurgir. Elle le fait dans sa région Poitou-Charentes à l’occasion d’un déplacement du Président de la République désirant faire connaître sa position et ses décisions en matière d’indemnisation des « spoliés » de la météo.
Après s’être indignée de ne pas avoir été invitée officiellement à l’occasion de ce déplacement Présidentiel, elle s’invite elle-même tant il est vrai que l’on est jamais si bien servi que par soi-même. C’est ainsi que nous la retrouvons trônant au premier rang des auditeurs de la table ronde entre le Président et les éleveurs : un Nicolas Sarkozy tout heureux de calmer les sifflets de la foule et de lui proposer de prendre la parole : «Si j'étais dans une situation inverse, je suis certain qu'avec votre tolérance bien connue vous me donneriez la parole aussi», a-t-il ajouté à l'adresse de son ancienne adversaire : le grand seigneur ! Imaginer la réciproque dans une situation inverse, rien n’est moins sûr et l’on peut même affirmer qu’une telle « gratitude » n’eut jamais trouvée place chez François Mitterrand, par exemple, très à cheval sur les questions protocolaires.
Cette anecdote sans aucune importance réelle, démontre cependant deux choses :
- La manière d’exercer la charge présidentielle a véritablement changé de nature et de forme sous l’actuel Président de la République
- Ségolène Royal retrouve de l’assurance et se prend à y croire de nouveau.