Vendredi et je me sens seul.
Et pire encore, je ne peux partager ma solitude, je vous écris avec mon clavier, un thé bien chaud à mes côtés. Je n'ose pas tout vous avouer, ce n'est pas le but de ce blog. Personne ne comprends cette passion, cette presque gourmandise. Personne ne veux m'accompagner.
Alors je reprends ma passion, le fil qui me guide vers vous, chères lectrices, vers ce fil de soie ou de nylon, qui part de vos talons effilés, vers le cordon de satin dans vos cheveux. Une douceur visuelle et parfois de mots, celle que je tente de vous faire partager.
Mais là je n'ose pas.
D'ailleurs personne ne peux s'intéresser à cela.
Personne n'aime cela.
Bon, je me lance, j'ai toujours eu ce vice, enfin cette chaleur proche de moi, une dans la voiture, pour les longs moments dans les bouchons, ou dans ma mallette de consultant, entre la souris pour le PC, et mes pages blanches pour les entretiens de management, elles sont là. Calées et variées, jamais vraiment seules, bien que parfois la dernière hurle au suicide.
Elles discutent dans le noir, entre deux carrés, entre deux enrobages, avec leurs spécialités, leur crémeux, leur croquant.
Oui, je sui seul, car j'aime le chocolat, voilà j'avoue.
Le chocolat noir pour son goût amer et subtil, surtout avec du gingembre confit ou des écorces de pamplemousse.
Le chocolat au lait avec des pépites de noix, de noisettes, des éclats de meringue, mais aussi pour tous les deux, nature.
J'aime le chocolat, mais je ne veux pas vous embêter avec cette gourmandise, ce presque vice. Je dois être le seul à ne pouvoir me passer de ces plaquettes, à déguster parfois une religieuse au chocolat, crémeuse, onctueuse, avec ses dentelles de crème pour pontuer sa taille.
Je la mange, parfois avec envie, sa volupté, je la dévore.
Le chocolat, un Jivara, gâteau du maître chocolatier CASSEL, à Fontainebleau :
Un plaisir intense, entre cette sensualité de chocolat quasi liquide sur le dessus et très cacao, cette tuile, retirée, croquée dans son jus d'amande, de caramel, de miel. Puis en dessous, une lègère, non vaporeuse ganache de chocolat, entre mousse et poudre, et surtout le coeur.
Votre cuillère craque et vous croquez, car ici se cache une crème brulée vive et rasurante, parfumée et énivrante.
Mais pourquoi vous parlez de chocolat, je suis seul, personne n'aime le chocolat !
A moins que cela ne soit, la passion de la féminité, celle qui vient de se présenter à moi, qui me rend taquin, et si gourmet de ce cacao.
Je fonds pour lui,
Je fonds pour elle qui avance avec sa cuillère.
Je vous laisse, je retourne à mon clavier !