Mais passés ces traits de caractère étranges, les deux salles de l’Espace Saint-Michel sont des salles agréables, finalement. Pour La rose pourpre du Caire, j’étais en salle 1, au sous-sol, une salle dotée d’un écran courbe plus que respectable sur lequel les films s’affichent bien. Même si le fait que la sympathique caissière m’ait orienté vers la mauvaise salle a eu pour conséquence que je me sois fait doublé par plusieurs spectateurs pour rentrer dans la salle et que les places que je convoitais ont été réquisitionnées par un père et sa fille, me reléguant sur un côté gauche qui finalement ne m’a pas gêné grâce à l’écran courbe.
Finalement nous étions bien 15 ou 20 dans la salle, quand je ne m’attendais pour ce film qui n’est pas une ressortie officielle et ne bénéficie par d’une copie neuve qu’à quatre ou cinq spectateurs. Tant mieux, finalement. Il y a quelques jours, je me régalais de la fantaisie avec laquelle Woody nous baladait dans un Paris rêvé et rêveur avec Minuit à Paris, et y trouve à l’évidence des racines dans La Rose pourpre du Caire. Mia Farrow y incarne une jeune femme mariée à un rustre dans le New Jersey de la Grande Dépression, passant la plupart de son temps au cinéma à rêver des stars hollywoodiennes, jusqu’au jour où l’un des personnages d’un film qu’elle voit pour la énième fois sort de l’écran pour la séduire.
L’Espace Saint-Michel n’est peut-être pas le cinéma le plus excitant et glamour de Paris. Mais il m’a offert de découvrir La rose pourpre du Caire. Cela efface bien quelques défauts !