Après tous les jolis cadeaux que ce gouvernement corrompu et incompétent a offert aux viandards, tu ne pensais tout de même pas qu'il allait contrarier les éleveurs/chasseurs des Pyrénées avides de subventions et d'indemnités ?
Communiqué de presse-CAP OURS-7 juin
L’Etat plombe le cercueil de Cannelle et enterre l’avenir de l’ours en Béarn !
En décidant de ne pas lâcher une ourse en Béarn, le Président et la Ministre de l’environnement participent pleinement et sciemment à la disparition de l’ours dans les Pyrénées occidentales, en particulier en Béarn. Ils écrivent la fin d’une histoire millénaire, celle de la présence continue de l’humain et de l’ours en Béarn. Ils renient la décision annoncée le 26 juillet 2010 par Mme Jouanno, alors secrétaire d’Etat à l’Ecologie, et acceptée, du fait de son « caractère raisonnable », par la plupart des représentants du comité de massif. Lors des discussions, il n’y avait pas eu de crispation des élus et des instances agricoles pour ce lâcher d’ours.
Les associations membres de CAP-ours sont indignées d’une telle décision, en rupture avec la politique pourtant frileuse de l’Etat depuis plus de quinze ans. Ce lâcher était une urgence minimum pour maintenir sur place les deux derniers mâles vivant en Béarn. Il entretenait l’espoir d’une politique certes a minima en faveur de la biodiversité pyrénéenne et d’obtenir qu’une population viable d’ours puisse voir le jour.
A peine 15 jours après la présentation, le 19 mai, de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020, cette décision montre que les engagements de l’Etat pour la biodiversité sont un écran de fumée. L’Etat doit agir, être cohérent, et porter des mesures fortes, structurantes et emblématiques pour préserver la biodiversité.
Le gouvernement plie devant les menaces publiques des opposants à l’ours, avalise leurs mensonges en faisant de l’ours un problème pour la bonne santé économique de l’agriculture de montagne, en particulier des éleveurs ovins, et privilégie l’activité de loisirs qu’est la chasse. Il dénigre le soutien silencieux, non provocateur, que les associations membres de CAP-ours ont apporté à la politique de renforcement de l’ours dans les Pyrénées dans le respect du partage du territoire avec les différentes activités économiques et touristiques.
Les associations membres de CAP-ours appellent toutes les personnes favorables au maintien de l’ours dans les Pyrénées, et plus largement, tant la décision est symbolique, toutes celles attachées à la question environnementale à manifester par tous les moyens non-violents, leur rejet de cette non-décision dès que l’occasion se présentera.
Les associations de CAP-ours continuent à promouvoir une présence viable de l’ours dans les Pyrénées souhaitée, selon les études d’opinion, par une majorité de la population pyrénéenne et française. Cet échec lourd de conséquences, ne doit pas faire oublier la réalité : les ours existent toujours dans les Pyrénées.
Les associations signataires membres de CAP – Ours
Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne 66, section Catalane du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (APAM 66), Altaïr Nature, APATURA, Association Nature Comminges (ANC), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), WWF France, Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, L’œil aux aguets, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest section Béarn (SEPANSO Béarn), Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM),Sours.