Festival Echappée belle : Une édition 2011 qui n’est pas piquée des vers

Du théâtre, du cirque, du mime, de la danse, des statues qui parlent aux arbres et de drôles de moutons canadiens... cette année encore le festival Echappée Belle affiche un programme aussi étonnant que prometteur. Après une semaine consacrée aux professionnels et aux scolaires (5000 élèves sont venus assister à des représentations spécifiques ces derniers jours), la 19e édition du festival blanquefortais des arts de la rue et jeune public prend possession du parc Fongravey pour deux jours et trois soirées de découverte de créations théâtrales jonglant avec les genres et les esthétiques.
26 compagnies invitées
Dès ce soir, Fongravey se transforme en «parc aux mille possibles» où chacun est invité à créer son programme au fil d’un parcours sur les pelouses et sous les arbres. 26 compagnies y sont installées et proposent plusieurs représentations de leurs spectacles. Le festival se veut familial et tout public. «C’est une programmation différente de celle que nous réservons aux scolaires pendant la semaine souligne Sylvie Violan, directrice du Carré-Colonnes qui organise le festival. Le week-end s’adresse aux petits comme aux grands, avec des créations très originales et cette année une large place accordées aux compagnies étrangères ». Ainsi les japonais de la compagnie Sivouplait proposent dans leurs «silences amusants d’un couple en blanc», des saynètes chorégraphiées et mimées imaginées comme autant de métaphores des divergences homme/femme. Les Batteurs de pavé suisses interprètent un «Hamlet» très librement détourné de sa version originale. Et les Espagnols d’Escarlata Circus vous invitent sous leur chapiteau-cuisine, pour assister à la préparation par un couple diabolique d’un repas au menu mystérieux. Pas sûr que cela vous ouvre l’appétit.

Des performances étonnantes
L’édition 2011 réserve quelques surprises pas piquées des vers. Ainsi les étranges moutons mimétiques des Canadiens de Corpus, ou les installations du Belge Kurt Demey : des statues blanches cachant leur tête dans un tronc d’arbre, comme pour lui raconter quelques secrets. Approchez-vous, tendez l’oreille... vous entendrez toute l’histoire. Les arbres et la nature sont une nouvelle fois très présents dans la conception du festival. Dans «Miroir Miroir», une trapeziste et un pianiste (Stephan Oliva) créent un duo aérien et poétique entre les branches. Enfin demain soir le parc vibrera au son des notes funky de la compagnie Traine-Savates et d’un spectacle pyrotechnique.•
Sophie Lemaire
Tarifs : pass week-end 14€, pass samedi 10€, pass dimanche 8€. www.lecarre-lescolonnes.fr