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Si souvent en myriades étoilées
S’agitent tes pensées
Au petit jour qui succède
.
Jamais ne sait
En quels rivages aborderont
Sinon sabordées
En quel naufrage
Auront sombrées
*
Ta colonne vertébrale de mots
Joue sur le piano du cœur
Un concerto lamentoso
.
D’un pinceau hardi
Tu effleure la toile de chaque jour
Y délaissant formes alanguies
Fatiguées d’être aux soupirs
*
Tu dévoiles la statuaire
Chaque instant renouvelée
Où puiser ta colère de vivre si peu
.
Tu brise les carcans
D’une flèche tirée
Aux carquois amoureux
.
Tu frappes en plein cœur
Les naïades endormies
Lances un regard étonné
A leur fièvre qui s’étale
Marée rouge sang
Entre des bras d’étoile
*
Tu guettes inquiet leur entrée dans ta danse
.
Manosque, 6 mai 2011
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