Face aux multiples critiques qu’a suscité la décision de la FIA de réintégrer le Grand Prix de Bahreïn au calendrier de la saison 2011, le président de la FIA Jean Todt a promis qu’il ne ferait prendre aucun risque à la Formule 1.
En attendant, Todt a indiqué que la fédération continuerait à suivre de près la situation à Bahreïn et qu’elle prendrait la décision qui s’imposerait si le climat venait à se dégrader. "Si nous avons un signe clair qu’il s’agit d’une situation à risque, alors cela sera évidemment pris en considération." a déclaré le français.
Toutefois, Todt estime que la situation redevient normale à Bahreïn, après y avoir envoyé le vice-président de la FIA, Carlos Gracia il y a une semaine : "Notre envoyé spécial a eu des réunions avec les personnes responsables des droits de l’Homme à Bahreïn. Il a rencontré beaucoup de gens avant de soumettre son rapport et que nous votions tous unanimement."
Cependant, il se dit que Gracia n'a pas rencontré les reponsables locaux des droits de l'Homme comme l'affirme pourtant la FIA, et il se dit aussi qu'il n'a pas vu la véritable situation de répression qui toucherait encore le petit pays. En effet, une polémique est en train d'enfler sur le fait que Gracia, qui parle espagnol surtout, n'aurait pas eu les capacités à échanger directement en anglais ou en arabe avec les bahreïnis, ce qui aurait bien sûr profité aux organisateurs qui lui auraient seulement montré ce qu'ils permettait de réintégrer la course au championnat.
Par ailleurs, de nombreux manifestants ont déjà appelé à organiser la "Journée de la Colère" le dimanche du Grand Prix, le 30 octobre, pour manifester leur opposition au régime monarchique en place. La sécurité du petit monde de la F1 ne serait alors aucunement assurée et dans ce cas il serait certain que la FIA ferait marche arrière dans sa décision. Mais nous n'y sommes pas encore et l'actualité de ces prochaines semaines sera à suivre avec une grande attention.