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Le Bento de Bento

Par Colinette

Une fois n’est pas coutume, Yummy Paris souhaite tirer son chapeau à un distributeur de bentos. J’ai nommé Bento&Co.

En deux mots, le bento c’est la boîte à gouters de votre enfance, la lunch-box de pique nique. Seule différence : les bentos sont souvent compartimentés et leur présentation est toujours soignée. J’adore offrir ces petites boîtes à ma famille ou aux bambins des copains. C’est pratique pour les déjeuners pressés au travail et plus esthétiques que les Tupperwares usés que ma mère m’a refilés.

2 adresses sur le net : Mon bento et Bento & Co. Yummy Paris confesse avoir une nette préférence pour Thomas de Bento&Co, qui réside et travaille au Japon. Mes raisons : le design du site est attractif, les bentos rigolos, l’offre variée et les bentos très résistants.

Je me suis permise de lui envoyer un mail, auquel il a aimablement répondu. Un entrepreneur plein d’idées, à soutenir de toute urgence ! Je ne peux en revanche que vous alerter sur les droits de douane, qui peuvent s’avérer élevés…mais quel bonheur de recevoir un colis directement expédié du Japon !

Est-ce qu’en quelques lignes vous pouvez me raconter votre parcours, quelles sont les prochaines étapes et ce qui vous amuse dans l’aventure Bento & Co ?

J’ai 29 ans, suis au Japon, à Kyoto depuis 2003. J’étais venu ici pour faire une année universitaire à Kyoto et pensais rentrer en France. Le hasard et les rencontres ont fait que je suis toujours là. Kyoto me plaît beaucoup et un an était trop court pour découvrir la ville et ma curiosité ne s’estompe toujours pas. Le Japon et les Japonais réservent des surprises tous les jours, je ne me lasse pas !

Bento&co a été lancé en novembre 2008, en pleine crise financière. J’étais à la recherche d’un emploi à cette période qui est rapidement devenu difficile, mais l’idée de créer ma propre boîte et faire de la vente en ligne me trottait dans la tête depuis longtemps. Ma mère m’a parlé d’un article sur les bento dans un magazine, comme ça. Gros déclic, voilà le produit auquel je n’avais pas pensé jusqu’à présent puisque tellement commun ici. J’adore la cuisine, cuisiner et manger, un produit en rapport parfait avec mes passions.

Prochaines étapes clés : l’ouverture d’un site en japonais, une nouvelle méthode d’envoi encore plus efficace et simplifiée pour nos clients et proposer BEAUCOUP plus de produits sur la boutique.

Ce qui m’amuse dans l’aventure : découvrir un autre Japon, en tant qu’entrepreneur, rencontrer des personnes que je n’aurai jamais pu rencontrer sans avoir créer mon entreprise, avoir la liberté d’être mon propre patron et vendre des produits que j’aime dans une superbe ville.

J aimerais que vous m expliquiez comment fonctionnent les droits de douane…je me souviens d avoir payé assez cher…

Attention, sujet délicat et compliqué sur lequel je pourrai faire un mail très très long.

Premièrement, vous ne trouverez aucun autre site qui en dit plus à ce sujet que Bento&co. Je pense même parfois que l’on en dit trop et qu’il faudrait simplifier le message (sur la page consacrée aux livraisons : http://www.bentoandco.com/pages/livraison).

En achetant un article en ligne, hors de son pays (hors de l’UE pour les résidents en UE), le client devient importateur d’un produit et est redevable des droits et taxes de douanes, selon les règles établis dans son pays.

Exemple au cas par cas : si un Français, achète un produit sur Amazon Japon ou Amazon USA, chose qui se passe tous les jours (ou sur Bento&co bien sûr), ce client devra payer des frais de douanes à la livraison de son colis, si la valeur de celui-ci dépasse 21 euros. C’est la règle en Europe.

Si un client Japonais fait un achat sur un site en France, il devra payer des frais de douanes à la livraison si la valeur de son colis dépasse 10 000 yen (80 euros environ).

La compagnie qui vend, l’exportateur (donc nous par exemple) à des clients qui ne sont pas des professionnels, ne peut pas gérer cela comme elle souhaiterait, c’est-à-dire, faire payer les frais de douanes, directement sur le site, avec les produits pour qu’il n’y ait aucune mauvaise surprise à la livraison.

Faire payer ces frais, avant l’envoi est très compliqué à mettre en place et je ne connais aucun site hormis des sites japonais pour le Japon, qui ait mis en place ce système.

Pourquoi cela est compliqué ? Car il est difficile de calculer exactement ce que vont coûter ces frais avant l’exportation. Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte (valeurs de la marchandise, coût des frais de port, type de produits et donc leur classification HS, taux de TVA du pays de livraison, droits de douanes selon les produits exportés, niveau des franchises). Bref, trouver un système de boutique en ligne qui puisse faire ce calcul..

A priori, la première grande boutique en ligne qui devrait mettre en place la paiement avant envoi de ces frais est Amazon Japon, dans le courant de l’année. Car Amazon Japon reçoit des centaines de mails de clients étrangers mécontents qui ont passé commande et qui n’avaient pas lu les conditions de vente.

Bento&co envoie beaucoup moins de colis qu’Amazon Japon, mais les plaintes concernant les frais de douanes sont rares. Il est difficile de nous reprocher de ne pas avertir nos clients sur ce sujet alors que la majorité des sites de vente en ligne ne disent rien d’autres que de consulter les lois en vigueur dans le pays de livraison.

Je m’arrête là avant de copier/coller la règlementation européenne à ce sujet !

Mais ce que je veux que l’on retienne, c’est qu’il n’y a pas de méchant commerçant qui veulent vous arnaquer avec ces frais. Internet permet de faire des achats au bout du monde facilement. Les marchandises ne circulent pas librement partout, mais en achetant nos produits, vous achetez un peu de rêve japonais, quelque chose que vous aurez (beaucoup) de mal à trouver ailleurs. Et cette avantage nous pousse donc à proposer une sélection pointue de produits rares.

Je passe au plus difficile :

  • Si vous étiez une ambiance de repasVersion nostalgie : un repas de famille le dimanche midi en France, un jour d’automne. Apéro à 12h. Sortie de table à 16 heures
    Version Kyoto : un dîner dans un petit restaurant, qu’il soit japonais, français, italien ou autre, au comptoir, près des autres clients et du chef qui ne cache rien…
  • Si vous étiez un platCassoulet de grand-mère le dimanche, mabodofu en semaine.
  • Si vous étiez une entréeCassoulet de grand-mère le dimanche, mabodofu en semaine.
  • Si vous étiez un fromageUn camembert (au lait cru, moulé à la louche) pas encore trop fait mais qui doit vite se faire manger avant de couler (attention au bide quoi). A déguster avec une coupe de champagne.
  • Si vous étiez un dessertUn choux à la crème, moitié crème, moitié chantilly bien sûr.
  • Si vous étiez un vinUn côté du forez à moins de 8 euros super frais en bouche ou pourquoi pas un chardonnay qui se retrouve produit en Nouvelle-Zélande ou en Californie, pour le voyage.
  • Si vous étiez un prix3000 yen. (25 euros)…Miam, miam,

Merci Thomas !


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