La Banque de France un peu trop optimiste ?

Une croissance inférieure aux prévisions…

Selon une prévision publiée ce jeudi 9 juin, la Banque de France estime que le Produit Intérieur Brut (PIB) du deuxième trimestre devraît croître de 0,4% et non pas de 0,5% comme l’avait estimé précédemment la Banque de France.

Bien que le PIB français ait progressé de 1% sur le premier trimestre 2011, tous les analystes prévoient un ralentissement de la croissance sur le deuxième trimestre. L’INSEE s’accorde en effet sur la prévision de la Banque de France.

Toutefois, le service d’études économiques de la banque Natixis a confirmé il a quelques jours, sa prévision de +0.5%. De plus, selon Frédérique Cerisier, de BNP Paribas, « un ralentissement est en cours », mais qui « ne devrait pas être trop brutal ». Enfin, la ministre de l’économie Christine Lagarde, a admis qu’il était fortement possible que la croissance du deuxième semestre soit inférieur à celle du premier.

La consommation en ligne de mire…

Ce pessimisme général peut-être expliqué par le fait que plusieurs facteurs qui ont contribué à la croissance du premier semestre risque de perdre de leur importance.

C’est notamment le cas de la consommation des ménages, qui est tradionnelement moteur de la croissance. En effet, selon l’INSEE, une baisson de la consommation de -0.1% peut être envisagé, sous l’effet notamment de la fin de la prime à la casse.

La tendance s’est d’ailleurs déjà faite remarquer : en avril, plus encore qu’en mars, les Français ont déjà dépensé moins pour acheter des biens (biens manufacturés, denrées alimentaires, énergie).
Ainsi, les dépenses de consommation des ménages ont baissé de – 1,8 % en l’espace d’un mois en avril, selon les chiffres publiés par l’Insee. Elles avaient reculé de 1 % en mars (par rapport à février). La tendance est donc clairement à la baisse.

Du côté des entreprises, le phénomène de restockage, qui a joué positivement sur la croissance du PIB, ne devrait plus peser aussi fortement.

Le gouvernement estime, sur l’ensemble de l’année 2011, que la croissance atteindra +2%, après 1.4% en 2010. L’avenir nous le dira…

GdC