1. La politique de la droite aggrave les inégalités et abîme le système de santé et la protection sociale des Français
La droite a fait de la santé un luxe pour de nombreux Français. 1 Français sur 4 renonce à se soigner pour des raisons financières (source : institut CSA). Le gouvernement a multiplié, depuis 2002, les forfaits, les franchises et les déremboursements. Cette politique injuste réduit le pouvoir d’achat de tout le monde et pénalise particulièrement les plus fragiles (étudiants, précaires, etc.) et les plus âgés. Le gouvernement ne fait rien pour trouver des solutions face aux problèmes majeurs rencontrés par les Français : les dépassements d’honoraires, l’allongement des listes d’attente, la difficulté à trouver un médecin le soir ou le weekend, etc.Les « déserts médicaux » se multiplient à la campagne et en banlieue. Le gouvernement refuse de mener une politique volontariste en matière d’installation des médecins et poursuit la politique menée depuis 2002 de fermetures de services hospitaliers et de maternités, pour des raisons purement comptables. Cette politique entraine une rupture d’égalité majeure entre les territoires et met en danger des millions de nos concitoyens.
L’avenir de l’hôpital public est sévèrement hypothéqué par la loi Bachelot (HPST) de 2009. L’hôpital public est exsangue : politique du chiffre et non de la qualité, pression budgétaire et rationnement des moyens financiers, mise en concurrence avec les structures privées, doublement du nombre de visites aux urgences faute de permanence des soins en ville, manque de personnel.
2. Le Parti socialiste propose de reconstruire un système de santé performant, au service de tous les Français et de tous les territoires
Pour lutter contre les inégalités et améliorer notre système de santé, nous mettrons au premier plan la prévention, dès la plus petite enfance, par le recrutement de médecins et d’infirmiers au sein des établissements scolaires et dans les PMI. Nous serons particulièrement attentifs à la santé dans l’environnement, dans l’alimentation et au travail.Nous relancerons les campagnes de lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme (plus particulièrement des jeunes et des femmes) et nous faciliterons l’accès aux dépistages du cancer.
Les dépassements d’honoraires seront strictement encadrés et plafonnés.
Nous rétablirons le caractère
essentiellement solidaire du financement de l’assurance maladie. L’arrêt de la dérive assurantielle passe par le redressement financier (c’est possible, comme nous l’avons montré entre
1997 et 2002). Nous nous assurerons du fonctionnement solidaire des assurances complémentaires.
- Pour assurer une répartition équilibrée des professionnels de santé sur l’ensemble du territoire, nous mettrons en place une régulation de l’installation des médecins, en demandant aux jeunes médecins d’exercer dans une zone de santé prioritaire pendant les premières années à la sortie des études.
- Introduction d’une logique de rémunération au forfait des soins de premier recours pour aider les professionnels à faire de la prévention. Le paiement à l’acte a vocation à devenir minoritaire. Pour bloquer la dérive de « l’hôpital entreprise », nous remettrons l’hôpital public au centre du système de soins. L’amélioration des structures hospitalières se fera dans une logique de santé publique et non selon une approche exclusivement comptable. Nous mettrons fin au véritable plan social en cours au sein des hôpitaux publics et leur apporterons les moyens matériels et humains nécessaires pour répondre aux besoins de santé du pays. Nous organiserons le service public hospitalier en réponse aux besoins de santé sur le territoire et nous l’articulerons mieux avec le système de soins de premier recours. Des coopérations structurées seront instaurées avec les équipes de médecine de proximité, par exemple pour assurer le suivi du patient après une hospitalisation. Les alternatives à l’hospitalisation seront encouragées. >> Notre dossier spécial sur le projet