Alors que nous vous informions hier de la décision de l’Afssaps de suspendre le médicament Nizoral sur le territoire hexagonal, elle vient d’annoncer aujourd’hui la suspension de l’utilisation des médicaments contenant de la pioglitazone. Il s’agit d’une nouvelle décision importante pour l’Afssaps dans la mesure où ce n’est jamais aisé de reconnaître un tel phénomène en particulier dans un contexte médical si difficile puisque l’affaire du médicament mediator est encore dans tous les esprits. Dès lors au terme d’une telle décision, l’Afssaps informe l’Assurance Maladie qui elle-même communique l’information aux mutuelles santé. Au-delà des mutuelles santé, les professionnels de santé sont naturellement informés afin de leur permettre d’interrompre les prescriptions en ce sens et de rassurer les patients. Néanmoins à l’occasion de la suspension d’un médicament ou d’une classe de médicaments en raison d’effets potentiellement nocifs, il convient de s’interroger sur l’hypothèse d’une indemnisation au profit des mutuelles santé ou de l’assurance maladie. Les organismes de protection sociale que sont les mutuelles santé et l’assurance maladie ont déboursé des sommes considérations en terme de remboursement alors que les médicaments ne présentaient pas les effets positifs requis.
Toutefois, il est de bon aloi de ne pas tomber dans cette état d’esprit dans la mesure où il est aussi compréhensible que dans certains cas les médicaments ne soient pas aussi performants que nous le souhaitons. Si à chaque problématique, les laboratoires pharmaceutiques sont mis en cause alors ils cesseront d’innover et le niveau global de soins baissera significativement sur le territoire hexagonal. A propos de cette décision, l’Afssaps a diffusé l’information suivante auprès de l’ensemble des acteurs du secteur médical : « L’Afssaps a décidé aujourd’hui de suspendre l’utilisation en France des médicaments contenant de la pioglitazone (Actos et Competact), sur avis de la Commission d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) et de la Commission Nationale de Pharmacovigilance. En effet, les résultats de l’étude réalisée par la CNAMTS, à la demande de l’Afssaps, qui viennent d’être rendus publics confirment une faible augmentation du risque de cancer de la vessie chez les patients traités par pioglitazone ». En revanche malgré le caractère relativement alarmant de cette informations, l’Afssaps recommande actuellement aux patients bénéficiant d’un tel traitement de ne pas l’interrompre de manière soudaine mais de consulter au plus vite leur médecin traitant afin de trouver une solution alternative.