Conformément à nos articles antérieurs, il apparaît une nouvelle fois que le milieu médical est emprunt d’une certaine tension difficilement compréhension au regard de son impérieuse nécessité pour les patients. En effet, les polémiques se succèdent en matière de protection sociale où l’Assurance Maladie joue de moins en moins son rôle si bien que les mutuelles santé sont contraintes de prendre le relai. Il est effectivement très révélateur de constater que 36 millions de Français bénéficient désormais de la couverture sociale complémentaire allouée par une mutuelle santé. Or, l’adhésion à une mutuelle santé est relativement onéreuse et constitue une charge supplémentaire pesant sur les assurés sociaux. En conséquence, la Mutualité Française qui fédère plus de 600 mutuelles santé fait régulièrement part de son mécontentement et de sa volonté d’inscrire la question de la protection sociale au cœur de la campagne présidentielle de 2012. Néanmoins, il semblerait qu’il soit aujourd’hui difficile de faire machine arrière en matière de protection sociale et il convient d’ailleurs de souligner à ce sujet que le Premier Ministre a évoqué pour la première fois l’hypothèse d’une privatisation globale d’ici quelques années.
Par ailleurs sur le terrain de la protestations, la CSMF qui représente de nombreux médecins sur le territoire hexagonal est très active également. Ainsi, elle s’offusque aujourd’hui contre ce qu’elle considère comme étant une confiscation des budgets non consommés de la Sécurité Sociale s’agissant de l’année 2010 : « La Commission des Comptes de la Sécurité Sociale, qui se réunissait aujourd’hui, a révisé à la baisse le montant du déficit prévisionnel prévu dans la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2011, en dessous de la barre des 20 milliards d’euros, notamment en raison d’un ralentissement des dépenses de soins de ville. A l’heure où la profession vit une crise sans précédent, après quatre ans de gel des honoraires, la CSMF refuse la confiscation des budgets non consommés en 2010 qui se profile et exige qu’ils soient réinvestis pour moderniser la rémunération des médecins libéraux ». Par voie de conséquence au-delà de cette nouvelle polémique, il convient de s’interroger sur les raisons pour lesquelles la concertation n’est pas la règle de fonctionnement qui anime le secteur médical. A cet égard, il nous appartient d’insister sur les inquiétudes régulièrement formulées par les consommateurs s’agissant de la problématique médicale.