Miro – Roader – Mai 2011
Impossible de tracer sa route après avoir entendu un truc pareil. On a évidemment envie d’en apprendre un peu plus sur cet artiste inclassable, chantant « Allume-moi » d’une voix grave, élégante et sensuelle qui conduirait à la damnation la plus pieuse des nonnes. Alors on cherche, on tâtonne, et on découvre que dans la famille des chanteurs impertinents qui piquent leur nom à des peintres mondialement connus, Miro est en fait Gian-Marco Miroglio, un italien d’origine sicilienne, pour qui faire de la musique était un rêve de gosse. Après dix ans de carrière, il n’est plus novice. Il a même obtenu le Grand prix Félix Leclerc de la chanson française au Québec en 2001 pour « La voix du Vaurien ».
Riche de quatre albums et de surprenantes collaborations (Tryo, MC Solaar, Anggun, Dick Rivers, Charlélie), il revient accompagné du groupe italien 2Pigeons et nous provoque délicieusement avec ce nouvel opus, « Roader ». Un objet funky non clairement identifié qui prend la forme d’un road movie musical. Nous allons approfondir la question. On ouvre la portière et on s’installe confortablement à l’arrière. Le premier single, « Sex in the limo » est au summum de sa nonchalance groovy et enivrante. On fond déjà de plaisir en glissant lascivement sur la banquette en cuir. Miro démarre en trombe avec le jazzy « Indomptable ». Un soupçon d’électro bluesy, des claviers vintage déchaînés et des cuivres agiles jaillissent de toute part dans une agitation rock ensorcelante presque étourdissante. Allez, vas-y envoie Miro, chauffe les sièges !
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Miro – Sex in the limo
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Miro – Indomptable