Un compagnon bien sous tout rapport

Publié le 09 juin 2011 par Marius

Jean François, cher Jean François. Je te présente aujourd’hui FERRY. Non, pas Jules mais le  sympathique Luc, ton vieux copain. Tu te souviens bien de lui ; il a été Ministre de l'Éducation sous  CHIRAC et tu avais en charge, dans le même temps, la relation avec le parlement. Vous partagiez donc la table lors des conseils des Ministres.

Naturellement, tu sais bien qu'il avait hérité du pire des ministères. A l'Éducation Nationale l’année est rythmée par les revendications saisonnières ; les effectifs en Septembre, les salaires en Novembre,  le divers au printemps et les lycéens dans la rue aux beaux jours, bref la galère. Il faut à ce poste de gros enfumeurs,  des pointures et Luc a du savoir faire, reconnais le. Son passage a permis, au moins, de redonner un peu de panache et de hauteur à ce monde glauque et crasseux de l’enseignement.

Ironie du sort, cher Jean François, tu partages avec lui deux traits de caractère. D’une part une capacité considérable à savoir (re)centrer toute vos activités au profit de votre image.

La seconde est l’amour immodéré pour le cumul des activités. Vous partagez en effet une propension à gérer un planning d’enfer. Chez lui c’est vital. Son train de vie en souffrirait si ses activités ne lui assuraient pas des revenus confortables ; il importe de produire du fric même si cela peut être aux dépens de ces pairs. Tout est bon à prendre, une PME à lui tout seul. (membre du Conseil économique, social et environnemental, chroniqueur au Figaro, conférenciers,  auteur de très nombreux ouvrages et professeur à l’université Paris-VII).

Vous étés dans la même barque (pardon, chez vous on appelle cela un parti) et il y a urgence à vous rencontrer. Un petit entretien vous permettrez certainement d’harmoniser vos propos. Car d’un côté cher Jean François tu milites pour plus de morale chez les allocataires du RSA et de l’autre il semblerait que Luc ai quelques difficultés à honorer ces engagements professionnels à la fac préférant profiter d’une « décharge dérogatoire» largement rétribuée. Je suis certain que tu trouveras, cher Jean François, une armée d’allocataires prêts à donner un coup de main à Paris VII afin de partager ces quelques 54 000 euros annuels nets faiblement rentabilisés par l’université.

Oui je sais ce n’est pas pareil. D’un côté l’exceptionnel (des paroles qui valent visiblement de l’or en barre) et de l’autre des petites mains maladroites,  peu motivées parfois même en grande difficultés. Mais il faut les deux et je suis certain qu’un peu d'entretien aux murs de cette belle fac DIDEROT  seraient du meilleur effet chez nos jeunes étudiants.