La période d'essai précède généralement la titularisation, c'est à dire l'embauche définitive. Elle permet, à vous ou à votre employeur, de rompre le contrat de travail très facilement durant ce laps de temps. Cependant, mieux vaut connaître les règles du jeu. Non seulement parce que les abus sont nombreux, mais aussi parce que la période d'essai est un outil très utile pour vous.
La période d'essai, pour quoi faire ?
La période d'essai permet à l'employeur d'évaluer vos compétences en situation, et à vous d'évaluer si le travail demandé vous convient ou non. Lors de la période d'essai, l'employeur ou vous-même avez la possibilité de rompre le contrat de travail qui vous lie sans motif, sans procédure et sans indemnités de licenciement .
La période d'essai n'est pas obligatoire contrairement aux idées reçues. Si votre employeur et vous-même décidez d'instaurer une période d'essai, vous devez expressément le mentionner dans le contrat de travail qui vous lie. La durée de la période d'essai est variable en fonction du type de contrat que vous signez et de votre catégorie professionnelle. Pendant cette durée, votre salaire est le même que celui prévu dans le contrat.
Durée
La durée maximale légale (Code du travail) de la période d'essai d'un contrat de travail temporaire ou d'intérim est généralement prévue par convention ou accord d'entreprise. A défaut, celle-ci est de 2 jours pour une durée de contrat inférieur ou égal à un mois, 3 jours pour une durée de contrat comprise entre 1 et 2 mois, 5 jours pour une durée de contrat supérieure à 2 mois.
La durée maximale légale de la période d'essai d'un CDD dépend de la durée de votre contrat. Elle est d'un jour par semaine (dans la limite de 2 semaines) pour un CDD d'une durée inférieure ou égale à 6 mois. Et d'un jour par semaine (dans la limite d'un mois) pour tout CDD d'une durée supérieure à 6 mois.
La durée maximale légale de la période d'essai d'un CDI ne dépend que de votre catégorie professionnelle. Elle est fixée à 2 mois pour les ouvriers et les employés, 3 mois pour les agents de maîtrise et techniciens, 4 mois pour les cadres. Attention, si vous êtes embauchée à la suite d'un stage, la durée de celui-ci est déduite de la période d'essai (dans la limite de la moitié de la durée maximale prévue). Par exemple, pour une stagiaire embauchée en tant que cadre après un stage de 3 mois, la période d'essai est de 2 mois maximum. Quoi qu'il en soit, la période d'essai, si période d'essai il y a, court à partir du premier jour travaillé.
Renouvellement
La période d'essai d'un CDI peut être renouvelée une fois, à condition que cette possibilité ait été précisée dans le contrat de travail. La durée de la période d'essai, renouvellement compris, maximale est de 4 mois pour les ouvriers et employés, 6 mois pour les agents de maîtrise et techniciens, 8 mois pour les cadres.
Rupture de la période d'essai
Le contrat de travail peut être rompu plus facilement par vous ou votre employeur pendant la période d'essai. Il n'y a en fait pas de formalités particulières à respecter, l'annonce de la rupture du contrat peut se faire par écrit ou oralement.
Cependant, vous ou votre employeur devez respecter un préavis qui dépend de la situation de chacun : Si l'employeur met fin au contrat, ce préavis est de 24 heures en dessous de 8 jours de présence dans l'entreprise, 48 heures entre 8 jours et 1 mois, 2 semaines entre 1 et 3 mois, 1 mois après 3 mois. Si vous mettez fin au contrat, vous devez avertir votre employeur au moins 48 heures à l'avance (24 heures pour une temps de présence inférieur à 8 jours).
M.R