Photo : SevenOneThree
Il faut bien reconnaître que JB n’est jamais raisonnable. Pour autant, tout ça s’inscrit dans la contradiction dans laquelle il évolue depuis beaucoup trop longtemps. Autant dans le choix de la housse du canapé que dans la précision du ménage, JB agit avec sagesse chez lui. Et soudain dans la loge sombre d’une Flèche d’Or s’accrochant à sa bonne époque, JB convainc tout le monde du bien-fondé du morceau joué, à la limite de l’inaudible, et sans aucune drogue. C’est clair, JB est malade. Il a fallu le gérer lors d’un concert de Simian Mobile Disco beaucoup trop vert et beaucoup trop près des barrières ; il a fallu l’empêcher d’envisager comme une bonne idée le fait de garder de la barbe uniquement sur le menton ; on a du batailler pour qu’il abandonne définitivement ce papier-peint Tintin ; on l’a vu déplacer des objets bien trop lourds pour lui tout seul sans qu’il s’en souvienne ; et on l’a globalement protégé de ses propres mauvaises idées.
Mais toutes les saisons de JB sont différentes. C’est notre guide, celui qui ne s’arrête jamais non pas pour lui mais afin de servir l’intérêt général car le principal atout de JB c’est son état d’esprit éternellement collectif. C’est précisément la clé du personnage, son leitmotiv, si bien que le lien avec Boule à facettes devient évident. Les contributions de Julien ont été rares mais toujours fournies et efficaces, ses autres participations (celles qui sont invisibles ici) ont été d’une toute autre fréquence : dans l’organisation des événements, dans les discussions sur l’évolution de la plate-forme ou dans la création de la société (le label). Même si JB trouve comme solution à l’ennui se battre contre Mimou, acheter la voiture la plus nulle du monde et pourrir ses voisins, il est quand même là.