Un article intéressant sur le « Digital au service de l’assureur » sur le Blog d’une grosse entreprise de consulting qui compte bien sûr on l’aura compris des mutuelles et des assurances comme clients. « Digital » étant si vous ne le savez pas encore, « le mot qui monte » quand ont parle des nouvelles tendances en matière de marketing, et qui correspond tout simplement à une mauvaise traduction de l’anglais (il faudrait tenter de remonter à celui qui a lancé la mode
) : Le terme anglais « digital » se traduisant par « numérique » en Français, c’est ce qu’on appelle un faux ami, mais c’est trop tard, le « concept » est lancé, et l’on parlera donc désormais de « Marketing digital » alors qu’il aurait été bien sûr plus logique – même si c’est moins « sexy » de parler de « marketing numérique »…Marketing digital / Assouplissement des procédures de résiliation?
L’article en question – dans lequel l’auteur n’hésite pas à mon sens à jouer avec le feu – parle donc des conséquences de l’irruption du Marketing numérique (ou allons-y franchement du « marketing internet ») dans les pratiques des assureurs, en ce qui concerne en particulier leur modèle commercial (« Business model »). N’hésitant pas à faire un grand écart pas forcément inintéressant, l’auteur du billet met en relation les récentes déclarations de Christine Lagarde à propos de sa volonté d’assouplir (enfin?) les modalités de résiliations des des mutuelles et des assurances et le développement des modèles d’assurances basées sur le comportement…
Un concept pas si neuf que ça?
Un concept présenté comme révolutionnaire, mais qui n’est somme toute que notre bien vieux modèle d’assurances basée sur le risque remis au goût du jour web2.0 pour les gogos peut-être… L’auteur du billet cite à l’appui de sa thèse les modèles développés dans l’assurance automobile, et qui tendent effectivement à ajuster de manière croissante les niveaux de prime au comportement des assurés, sur la base de l’utilisation de gadgets (des dongles permettant notamment la geolocalisation) permettant un flicage en bonne et due forme du dit assuré.
On parle donc ici de l’Usage Based Insurance (UBI), dont on connait au moins un exemple en France sous le nom « d’assurance au kilomètre », et qui correspondent notamment aux Etats-unis au « pay as you go » ou au « pay as you drive » selon qu’on valorise plus ou moins le comportement, les habitudes, etc.. L’idée derrière tout ça , c’est bien sûr de ne surtout pas écouter l’auteur de notre billet et de se battre pour que de tels usages restent cantonnés sur les assurances dommages et ne soient pas transposées aux assurances santé comme c’est le cas outre-atlantique et outre-manche entre autre : Une grosse régression sociale dirons-nous.. Moralité : Attention, soyons vigilants.
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