La sincérité ne suffit pas, il faut un travail de chien et une intelligence supérieure pour réussir une comédie. Là, dans Low cost, on reste dans le lourdingue, la blague de potache de mauvais gout et d’odeur nauséabonde, les gags qui tombent à plat, le malaise. Dommage, car le thème des compagnies aériennes à bas coûts doit pouvoir être infiniment plus fécond.
Donc, avant tout un film à ne pas montrer à ceux qui éprouvent des angoisses en avion. Quand je repense au modèle du genre : « Y a-t-il un pilote dans l’avion », souvent imité, jamais égalé, j’hallucine !
La compagnie Lobud Jet (…à l’envers, cela donne Du bol, traduction subliminale de "compagnie Air Peut-être") a fait faillite et le vol charter retour de Djerba est retardé. Un ancien pilote de ligne (mais l'est-il en réalité ? L'histoire ne le dit pas) prend les commandes….et commence le bordel. Un huis clos avec des beaufs : le sans-gêne intégral (François Bureloup), la personne handicapée à laquelle on ne sait pas comment parler, l’humanitaire à la chevelure clafie de poux, le CRS en congé qui joue à la crapette avec son voisin avaleur de boulettes de cocaïne…les poncifs défilent mais le rire décolle rarement.
Tout ça, à cause du système de financement du cinéma des SOFICA : on produit vraiment du grand n’importe quoi. Enfin, au moins, cela fait travailler des intermittents du spectacle, parce qu’il en faut du monde pour arriver à ce résultat-là !