Pêcheurs et scientifiques de la région nantaise
travaillent à la mise au point d'un chalutier fonctionnant avec une pile à combustible.
Non polluant et econome, il pourrait également régler les problèmes provoqués par la hausse du gasoil.
Après les voitures (BMW et sa Hydrogen7 par exemple) et les avions (successeur du concorde l'A2 ), l'hydrogène va également propulser les bateaux.
La pêche a connu la révolution du passage de la voile au diesel. Aujourd'hui l'ère du diesel est terminée. La prochaine révolution sera celle de l'hydrogène ». Le Croisicais Hugues Autret, ne cache pas son enthousiasme devant le projet que développent le Comité régional des pêches qu'il préside et le Pôle de recherche et d'innovation de Nantes Atlantique et d'Atlanpole (PRINA).
Pour l'heure ce bateau n'existe qu'a l'etat de...maquette, mais ils espèrent ainsi une mise à l'eau du prototype en 2009.
Le principe est simple : extraire l'hydrogène de l'eau, par électrolyse par exemple, puis comprimer l'hydrogène qui lui-même va alimenter, via la pile à combustible, un propulseur électrique. Comparé à la voiture, les problèmes engendrés par le stockage du gaz et le surcoût de la technologie sont moins criants.
Sur un bâteau, « les volumes disponibles pour le stockage sont plus importants et le surcoût lié au système de propulsion est proportionnellement moins important que sur une voiture », indique Frédéric Meslin, le délégué général du PRINA . D'ultimes études de faisabilité auront lieu en 2008. Et les pêcheurs du Croisic se prennent à rêver d'une flotte propulsée à l'hydrogène d'ici 5 à 8 ans.
L'ouest français aura une longueur d'avance. Le projet nantais est en effet unique dans l'hexagone. Hors des frontières, l'Allemagne, le Danemark, la Suède et surtout l'Islande s'intéressent de près à l'utilisation de l'hydrogène dans la filière maritime.